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Commentaire de fredleborgne

sur Jean Ferrat est mort : j'entends, j'entends ...


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fredleborgne fredleborgne 15 mars 2010 12:18

Voilà malheureusement le seul combat qu’il n’a pas su mener, celui de la liberté sur internet.
Il avait mis son nom avec les pro-hadopi

Inspiré de la chanson « Le bruit des bottes » dont il a été l’interprète

C’est partout la pluie de notes
C’est partout l’ordre doremi
Sur internet on vous ligote
On vous arnaque au pied du lit
On a beau me dire qu’en France
On peut dormir à l’abri
Des mafiosi en finance
Font travailler les képis

Quand on fait payer la musique
C’est toujours en général
Pour sauver la gent artistique
Pour sauver l’Ordre moral
On sait comment ils opèrent
Pour transformer les esprits
Les citoyens bien pépères
En citoyens fan de Lorie

A coups d’ostentatoires
menaces dans les medias marrons
De propos diffamatoires
pour vous envoyer en prison
Il se peut qu’on vous bloque
votre accès à l’information
Qu’on vous formate en lousdoc
le disque de votre compilation

Il se peut que pour des broutilles
Pour avoir donné des jeux
finalement qu’on me fusille
Pour avoir télechargé un peu
On va t’écraser punaise
Pour avoir piraté julien
Pour avoir gardé le pèze
pour rajouter du beurre au pain

Il se pourrait qu’on s’amuse
a m’enfiler un petit gourdin
Pour avoir crié « j’accuse »
à une bande de politicien
Ils auront des électrodes
Ils diront tu veux du jus
Pour connaître la période
Où je piratai les sangsues.

A moins qu’ils me ratatinent
Pour mon immoralité
Pour avoir aimé « libertine »
Sans avoir acheté le cedé
A moins qu’ils ne me condamnent
A mourir écartelé
Entre le paradis des ânes
Et celui des series Télé

Il se peut qu’on me douillette
Pour que je veuille attester
Qu’en mil neuf cent quatre-vingt-sept
Je suivais « amour gloire et beauté »
Il se peut qu’on me tourmente
Et qu’on me fasse avouer
Que dans les années nonante
J’écoutais que du piraté

A moins qu’ils me guillotinent
Pour avoir osé chanter
Les refrains de vieilles contines
Et les chants de classes d’été
A moins qu’avec un hachoir
Ils me coupent les dix doigts
Pour m’apprendre sur le tard
le clavier des anacondas

C’est partout la pluie des notes
C’est partout l’ordre en dorémi
Sur internet on vous ligote
On vous arnaque au pied du lit
Il ne faut plus dire qu’en France
On peut dormir en confiance
Les gouvernants sans répit
Travaillent aussi du képi
Travaillent aussi du képi


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