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Commentaire de poetiste

sur Les élections de la Misère


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poetiste poetiste 18 mars 2010 09:25

Retour à la case départ :

En ce temps là, la France avait voté sécuritaire. Les êtres inconséquents et pusillanimes s’étaient précipités fébrilement et frileusement, tous dans le même sens, vers les urnes. La peur est décidément une très mauvaise conseillère. Ce qui devait arriver arriva, le Front National récupérait ses électeurs, laissant ce qu’il est convenu d’appeler la « droite » à méditer sur son double jeu. On ne pactise pas avec ceux qui tirent sur la corde sensible de la peur pour justifier leur soif de pouvoir.
Et voilà que Monsieur Fillon, dans sa précipitation de vouloir tirer encore sur cette corde sensible, en rajoute, se trompe, annonce la mort d’un policier encore vivant. Que de bourdes reviennent à la figure de leurs annonceurs aux abois !
Ce que pouvait être ridicule et mesquine le fait de stigmatiser une légère bourde qui n’en était pas vraiment une, celle de Ségolène Royal sur la « bravitude ». Le néologisme n’a jamais été un péché mortel mais la manipulation politique à court terme en est un.
Il faut arrêter de prendre les électeurs Français pour des demeurés, les manipuler et vouloir tout décider à leur place. Il est vrai qu’une dictature ne peut s’instaurer qu’en nivelant par le bas mais la résistance démocratique n’est pas morte : Halte là, les Montagnards sont là !
Il ne faudrait cependant pas croire que le parti socialiste puisse redonner le sens de la responsabilité, l’espoir d’un renouveau en notre douce France. Ce parti a montré qu’il avait oublié sa devise : « tout ce qui est humain est nôtre ». Dans son triomphalisme, il ne dit pas : « on a gagné, on va partager, les petites gens vont vivre décemment », il pense : « notre tactique électorale triomphe, elle se fonde sur la déconfiture de notre adversaire ».
On ne fait pas du positif avec du négatif : le parti dit « socialiste » se distingue très peu de la droite. On assiste à une lutte entre frères jumeaux.
Il n’y a pas de miracle dans la compétition, la course au pouvoir contraire à l’esprit démocratique. Les consciences ne vont pas spontanément se réveiller et les socialistes ne vont pas manifester dans les rues avec des calicots où il serait inscrit : « partage ». Ils ne vont pas venir en personne aider à déloger les cafards des taudis.
Arrêtons de rêver, la crise est dans les consciences, dans la volonté de chacun, elle est insurmontable pour ceux qui sont jetés à la trappe. Dans un contexte international de « struggle for life » sans merci où le pouvoir est prioritairement à l’argent propre ou sale, qui pourrait conduire la France de main de maître plus passionné de responsabilité que séduit par le pouvoir ?
Faut pas rêver ! Des hommes de cette trempe n’existent plus. Le manque de confiance dans les hommes politiques explique l’abstention aux élections.
Un gouvernement qui « réussit » à réduire la confiance parmi les citoyens est en échec dans une démocratie. Hé ! Le facteur humain n’est pas côté à la bourse mais il ne faudrait pas croire qu’il n’a pas de valeur ; il est le placement à long terme. Puissent les politiques ne pas perdre cela de vue.
Je rêve d’une France partageuse et courageuse, (laissez-moi rêver, ne serait-ce qu’une seconde). Les luttes intestines au parti socialiste, mises en veilleuse dans la conjoncture des régionales, n’ont pas dit leur dernier mot.
La résurrection n’aura pas lieu, nous sommes toujours sur la planche savonneuse. A moins que ? A moins que ?
Mais pour l’instant, le premier ou la première qui scande les syllabes d’un mot bien inscrit sur les frontons des mairies, à savoir : « fraternité », sera tourné en ridicule ? Il n’est pas bon de rappeler des évidences là où on prétend résoudre des problèmes sans considérer les données premières qui sont indispensables à leur résolution. Tout va donc si vite qu’on ne puisse revenir à la source ?
A.C

 


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