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Commentaire de JL

sur Maudites dépenses de santé


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Francis, agnotologue JL 22 mars 2010 11:18

Bravo, vous posez les bonnes questions. De fait, la protection sociale (y compris et surtout les cotisations chômage) est archaïque et constitue un handicap pour notre pays.

Au sujet du financement des dépenses santé, sans être cynique, je dirais que d’un point de vue strictement économique, les prestataires - BigMédica, BigPharma - sont bien entendu demandeurs d’un financement public, et pour deux raisons : la première tient à ce que le buget total est bien plus conséquent s’il est assuré par tous que s’il était assuré par les seuls malades.

D’autre part, effet pervers oblige, quand ce n’est pas le consommateur qui paie, il a tendance à ne pas regarder à la dépense ni à la pertinence du rapport qualité-prix, et il se fie à l’autorité, et cela renvoie à ce qui est dit au sujet de l’expérience de Milgram : a fortiori, je ne contesterai pas l’autorité quand elle prescrit pour mon bien. Et je me moque de savoir si l’autorité est, dans cette affaire, juge et partie.


Au sujet du chômage, il faut dire et redire une chose essentielle : la réduction du temps de travail est une façon de partager le travail, et ses détracteurs ne se privent pas de le dire. Mais la vérité c’est qu’un fort taux de chômage est aussi un mode de partage du temps de travail, de sorte que l’on peut dire à l’instar d’un slogan célèbre : non au partage du temps de travail subi, oui au partage du temps de travail choisi. Et le partage du temps de travail choisi, c’est de faire en sorte que le temps de la durée légale du travail salarié soit inversement proportionnel au taux de chômage.

Je rappelle à ceux qui sont « à leur compte » qu’il ne faut pas confondre les genres : il ne faut pas confondre le travail qu’on fait pour soi et le travail salarié qu’on fait pour l’autre, le patron, lequel dans un système capitaliste ne rémunère guère plus que ce qui est nécessaire à la reproduction de la force de travail disponible.


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