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Commentaire de Castor

sur Une étonnante publicité de l'Église catholique pour tenter de vendre ce qui ne se vend pas


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Castor 3 mai 2010 17:55

Cher Paul,

l’un de mes amis a coutume de dire qu’en toutes choses, l’on ne récolte jamais que ce que l’on mérite.

J’imagine qu’il en va de même s’agissant de vos articles : les commentaires dont vous vous plaignez ne sont jamais que la réponse à la prose que vous soumettez quotidiennement à la critique, et leur caractère répétitif, voire moqueur, n’est que la résultante de la hauteur de vue, d’esprit, que vous prenez en toutes occasions.

Cette attitude fait de vous un pédant désobligeant que chacun a envie de bousculer. S’il est un mérite que l’on doit vous accorder, c’est celui de vous attirer les inimitiés.
Ce que j’ai en revanche plus de mal à percevoir, ce sont les raisons pour lesquelles vous devriez être le seul à pouvoir fustiger qui ne vous plaît pas parmi vos critiques.

Sur ma présence sous des articles qui n’ont pas le bonheur de me plaire, je n’ai pas d’autre explication que celle qui découle de ce que je viens d’écrire.

Je tiens cependant à vous dire que je n’ai lu nulle part dans la charte de cet auguste site où publient tant de journalistes si moyens, qu’il convenait de ne pas critiquer qui, par exemple, critiquait lui-même au travers d’un article.

Avouez que ce serait d’un triste si vous ne pouviez répondre avec tant d’humour à vos détracteurs, démontrant ainsi que vous avez, en toutes occasions, raison par-delà la raison.

Ce serait d’ailleurs un juste retour des chose car, je vous l’avoue à mon tour, il n’est rien de plus indispensable à une journée agréable que la lecture de vos articles et de vos doctes commentaires.

Je conçois aisément qu’il puisse être difficile pour une personne telle que vous de trouver au milieu de vos indispensables interventions les aveux de notre incompréhension et nos tartines de franche rigolade à vos dépens.

Mais si je pouvais me permettre une remarque, cher Paul, elle serait de vous dire que s’exposer à la critique est un exercice périlleux dans la mesure où l’on ne maîtrise pas son auditoire.

On peut regretter (vous le regrettez d’ailleurs vous-même à longueur d’interventions) que la modération du site ne procède pas à quelques exécutions sommaires d’intervenants plus souvent, mais diable, nous ne sommes pas encore en Chine populaire, si ?

Paul, ce n’est pas à vous que j’apprendrai que la critique est une école dont certains sortent plus brillants qu’ils n’y sont entrés, et qu’ils ne doivent cette amélioration de soi qu’à leur capacité d’écoute, de compréhension et de travail sur eux-mêmes.

Plutôt que de renvoyer de la classe les quelques éléments perturbateurs, essayez de voir en quoi vous pourriez faire de votre enseignement un moment agréable pour tous, et non uniquement un moment de gloire pour vous : un trait d’humour n’a jamais tué que ceux qui avaient des prédispositions à l’hypertrophie de l’estime de soi.

Paul Villach, vous êtes beau, votre culture est incommensurable et vos écrits laissent béat d’admiration quiconque les lit. Si vous manifestiez de temps en temps un peu d’humour et d’auto-dérision, vous seriez un Dieu.

Pensez-y.

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