Un
article de « solidarité et progrès », qui montre ce qui se joue
actuellement.
Soit le système reste le même, et les « marchés » financiers gagneront
la guerre qu’ils ont déclaré aux états, qui seront obligés de continuer
leurs coupes sombres dans tous les services publics, les systèmes
sociaux, le gel des salaires, le chômage, les délocalisations, la
paupérisation croissante de la majorité des populations, et transformer
l’économie en un énorme jeu de casino, avec spéculation ; aujourd’hui
sur les dettes des pays, tout à l’heure sur les denrées alimentaires, et
tous les biens nécessaires à la survie, mettant les citoyens du monde à
genoux,
soit les politiques décideront, enfin, de reprendre la main, au delà
des rodomontades, par une véritable REFORME
MONÉTAIRE, qui supprime le pouvoir de création d’argent ex-nihilo
aux banques et organismes financiers, et le redonne aux banques
centrales, sous contrôle des états et des citoyens, et l’économie pourra
repartir, comme pour les « trente glorieuses », débarrassée des
spéculateurs, et orientée vers la progression du pouvoir d’achat des
citoyens, et le progrès pour le bien commun.
Il est quand même stupéfiant de lire, aujourd’hui, après la réunion
extraordinaire des ministres des finances de la zone euro, hier, que les
fonds abondés par les Etats européens (soit environ 750 milliards d’€),
pour prévenir la spéculation contre l’€uro, et contre les pays de la
zone €uro endettés, sera « emprunté » aux marchés ! Hallucinant !
Pour
essayer de contrecarrer l’opération de prédation et la guerre
déclenchée par les « marchés », il n’y a d’autre solution que de leur
emprunter de l’argent, quand la véritable arme, pour se défendre de
leurs agression constante, serait, évidemment, de leur retirer l’argent
(sa création), et de la restituer aux Etats, qui n’auraient ainsi, qu’à
s’emprunter à eux-mêmes, sans taux d’intérêt, coupant leurs moyens de
prédation aux organismes financiers.
Ce système est vraiment un suicide des États et des citoyens, face
aux mafias financières, à qui on a donné toutes les armes pour
assassiner définitivement les démocraties, et les biens publics.
Extraits de l’article :
Les principes oubliés de l’antifascisme économique
Les femmes et les hommes du
monde qui ont combattu et vaincu le fascisme dans les heures les plus
sombres de notre histoire, ont non seulement compris qu’il trouve
toujours son origine dans le corporatisme financier, mais que pour
s’assurer qu’il ne ressurgisse jamais, la dignité et le travail humain
doivent être le motif directeur de toute politique économique.
En mars 1944,
notre Conseil
national de la Résistance (CNR)
affirmait le « droit au travail » et à un salaire qui
« assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et
la possibilité d’une vie pleinement humaine » ; « un plan complet de
sécurité sociale » ; « une retraite permettant aux vieux travailleurs de
finir dignement leurs jours » . Ces principes se retrouvent
institutionnalisés dans le Préambule
de 1946, repris aujourd’hui
dans notre Constitution en vigueur.
Au même moment, de l’autre
côté de l’Atlantique, Franklin Roosevelt avoue à son
peuple, le 11
janvier 1944, que « la recherche du
bonheur » , clé de voûte de la Constitution américaine, n’est plus
rien s’ils n’adoptent pas une « deuxième déclaration des
droits » fondamentaux garantissant « le droit à un
travail utile et rémunérateur », « le droit à des soins médicaux
adéquats et la possibilité de jouir d’une bonne santé », « le droit à
une protection adéquate contre les incertitudes économiques de l’âge, de
la maladie, des accidents et du chômage » et « le droit à
l’éducation ».
Réunis le 10 mai 1944,
la Conférence internationale du travail adopte sa « déclaration de
Philadelphie », refondant
l’Organisation internationale du travail et s’adressant
« à tous les humains ». Elle affirme : « Le travail n’est
pas une marchandise », « la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un
danger pour la prospérité de tous », « une paix durable ne peut être
établie que sur la base de la justice sociale », « tous les êtres
humains (…) ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur
développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité
économique et avec des chances égales » ; cela « doit
constituer le but central de toute politique nationale et
internationale ». On retrouve aussi dans cette déclaration tous les
droits sociaux proclamés par le CNR et Roosevelt sur la santé,
l’éducation, les loisirs, la sécurité sociale et bien sûr le travail. Et
il y a là une source d’inspiration profonde pour nous aujourd’hui : il
faut assurer « l’emploi des travailleurs à des occupations où ils
aient la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de
leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ».
Mais l’avertissement le plus
cinglant pour la France d’aujourd’hui est délivré par le CNR qui veut
« la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier
de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée quelle
que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les
fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui
ont les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une
élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment
renouvelée par les apports populaires ».