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Commentaire de sisyphe

sur Crise systémique, vers une dette européenne !


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sisyphe sisyphe 10 mai 2010 11:22

Un article de « solidarité et progrès », qui montre ce qui se joue actuellement.

Soit le système reste le même, et les « marchés » financiers gagneront la guerre qu’ils ont déclaré aux états, qui seront obligés de continuer leurs coupes sombres dans tous les services publics, les systèmes sociaux, le gel des salaires, le chômage, les délocalisations, la paupérisation croissante de la majorité des populations, et transformer l’économie en un énorme jeu de casino, avec spéculation ; aujourd’hui sur les dettes des pays, tout à l’heure sur les denrées alimentaires, et tous les biens nécessaires à la survie, mettant les citoyens du monde à genoux,

soit les politiques décideront, enfin, de reprendre la main, au delà des rodomontades, par une véritable REFORME MONÉTAIRE, qui supprime le pouvoir de création d’argent ex-nihilo aux banques et organismes financiers, et le redonne aux banques centrales, sous contrôle des états et des citoyens, et l’économie pourra repartir, comme pour les « trente glorieuses », débarrassée des spéculateurs, et orientée vers la progression du pouvoir d’achat des citoyens, et le progrès pour le bien commun.

Il est quand même stupéfiant de lire, aujourd’hui, après la réunion extraordinaire des ministres des finances de la zone euro, hier, que les fonds abondés par les Etats européens (soit environ 750 milliards d’€), pour prévenir la spéculation contre l’€uro, et contre les pays de la zone €uro endettés, sera « emprunté » aux marchés ! Hallucinant !
Pour essayer de contrecarrer l’opération de prédation et la guerre déclenchée par les « marchés », il n’y a d’autre solution que de leur emprunter de l’argent, quand la véritable arme, pour se défendre de leurs agression constante, serait, évidemment, de leur retirer l’argent (sa création), et de la restituer aux Etats, qui n’auraient ainsi, qu’à s’emprunter à eux-mêmes, sans taux d’intérêt, coupant leurs moyens de prédation aux organismes financiers.

Ce système est vraiment un suicide des États et des citoyens, face aux mafias financières, à qui on a donné toutes les armes pour assassiner définitivement les démocraties, et les biens publics.

Extraits de l’article :

Les principes oubliés de l’antifascisme économique

Les femmes et les hommes du monde qui ont combattu et vaincu le fascisme dans les heures les plus sombres de notre histoire, ont non seulement compris qu’il trouve toujours son origine dans le corporatisme financier, mais que pour s’assurer qu’il ne ressurgisse jamais, la dignité et le travail humain doivent être le motif directeur de toute politique économique.

En mars 1944, notre Conseil national de la Résistance (CNR) affirmait le « droit au travail » et à un salaire qui « assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine » ; « un plan complet de sécurité sociale » ; « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours » . Ces principes se retrouvent institutionnalisés dans le Préambule de 1946, repris aujourd’hui dans notre Constitution en vigueur.

Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, Franklin Roosevelt avoue à son peuple, le 11 janvier 1944, que « la recherche du bonheur » , clé de voûte de la Constitution américaine, n’est plus rien s’ils n’adoptent pas une « deuxième déclaration des droits » fondamentaux garantissant « le droit à un travail utile et rémunérateur », « le droit à des soins médicaux adéquats et la possibilité de jouir d’une bonne santé », « le droit à une protection adéquate contre les incertitudes économiques de l’âge, de la maladie, des accidents et du chômage » et « le droit à l’éducation ».

Réunis le 10 mai 1944, la Conférence internationale du travail adopte sa « déclaration de Philadelphie », refondant l’Organisation internationale du travail et s’adressant « à tous les humains  ». Elle affirme : « Le travail n’est pas une marchandise », « la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous », « une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale », « tous les êtres humains (…) ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales »  ; cela « doit constituer le but central de toute politique nationale et internationale ». On retrouve aussi dans cette déclaration tous les droits sociaux proclamés par le CNR et Roosevelt sur la santé, l’éducation, les loisirs, la sécurité sociale et bien sûr le travail. Et il y a là une source d’inspiration profonde pour nous aujourd’hui : il faut assurer « l’emploi des travailleurs à des occupations où ils aient la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ».

Mais l’avertissement le plus cinglant pour la France d’aujourd’hui est délivré par le CNR qui veut « la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui ont les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires ».


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