• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Sam

sur Dette publique : que fait le Parti socialiste ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sam (---.---.102.34) 20 décembre 2006 14:34

Cet artile à l’insigne mérite de montrer qu’il n’y a pas que les « élites » qui utilisent la langue classique pour faire d’infectes saloperies ou signer leur renoncements à leurs plus élémentaires devoirs.

L’auteur s’inspire des ceux-là pour clamer sans honte une nouvelle les tombereau d’aneries déchargés en direct du Palais Brognard pour faire marner les cochons. En l’occurence, les cochons de payants, c’est-à-dire nous.

Précisions irritées :

- je ne suis pas auteur ni demandeur de dettes. Je n’ai pas choisi, je n’ai pas été informé des dettes contractées par l’Etat français. On ne m’a JAMAIS dit que l’Etat français avait besoin d’emprunter et je n’ai jamais eu le choix des lois qui sont votées, car les représentants ne demandent nullement mon avis, même pour élaborer le plus petit décret et le faire appliquer, ou l’annuler mais en tenant compte de son existence, comme le montre la pantalonnade débile du CPE.

- je crois que les plus adeptes de la dettes sont :

les ministres et le chef qui se payent des salaires abusifs, sans compter les privilèges encore plus abusifs ;

Générosité perso, mode radical-cassoulet, qui se décline copieusement chez tous les représentants des échelons subalternes au moins jusqu’aux maires. Ainsi tous nos élus ou presque - et menteurs ou larbin serait celui qui oserait nier ce que chacun se murmure sans cesse dans nos villes et nos villages - bénéficient de privilèges qu’ils perennisent allègrement, sans aucun souci du bien commun comme de la plus élémentaire dignité et honnêteté.

Deux exemples, comme chacun peut en fournir.

Un préfet possède cuisinier personnel et femmes de ménage, ainsi que voiture et appart luxueux de fonction. Ce pauvre homme ne saurait, avec son maigre traitement et sa lourde astreinte au remplissage de charters, s’offrir les services de personnels qu’il devrait payer de sa poche.

Un président de Conseil Général bénéficie d’au moins une voiture avec chauffeur. Je ne parle pas du reste, puisque seule la voiture et le chauffeur entrent sur la scène de cette courtelinesque histoire.

Fort du « droit » à chauffeur et voiture, la sémillante épouse d’un de nos chers présidents de CG, d’un département de la région Midi-Pyrénées - anecdote rapportée perso par le chauffeur du sus-nommé - décida d’envoyer son Schumacher, toutes affaires cessantes, à la capitale, au pied-à-terre parisien du couple.

700km de route aller-retour, essence, repas et nuit d’hôtel au vaillant chauffeur. Je vous laisse imaginer la note et regarder son opportunité, en regard de la nécessité affichée par l’épouse du notable : récupérer une partie de sa lingerie fine qu’elle avait malencontreusement oublié au baise-en-ville. Le chauffeur se plût à supputer la couleur des accessoires et l’émotion consécutive du président. Je me contentai de constater l’indéniable séduction exercée par l’éternel féminins sur les finances anonymes.

Reprenons notre liste des bénéficiaires attitrés :

- Les patrons, grands et moyens.

Voilà des types, qui se font voter par leur conseil d’administration des salaires allant du confortable au faramineux, avec privilèges, privés certes, mais réel. Ainsi la voiture, ainsi le chauffeur, ainsi la baraque, ainsi - très à la mode - la carte de crédit à débit discret et illimité ou presque.

On pourrait y voir une forme d’esclavage totalement moderne, sur laquelle nous n’avons pas matière à jeter un oeil indiscret pas plus que de dérangeantes questions, puisqu’il s’agit de proprité privée, pour une personne privée, et monte pas sur la muraille parce que le garde va te trouer la panse, tandis que le Rot va te bouffer les rognons.

Cet indéniable et si défendue barrière privée, n’interdit nullement à bcp de travailler à sa construction, pour le prix d’un moellon, pour le prix d’un nain de jardin dans le tapis de M. Lagardère, ou Mme Bettencourt.

Peut-on dire qu’ils ont vocation à la fermer et nous aussi, quand ces « gentils ouvriers et employés » se tuent les reins à la chaîne pour 1500€/mois et quinze ans d’ancienneté, ou restent jusqu’à 11h du soir dans les bureau « paysagers » pour débarasser de toutes tâches, planifier l’improbable et surtout l’impossible, comme le fait toute secrétaire de direction, pour 2000€/mois, dans la moyenne sup ?..

Sans parler des invisibles, qui vont livrer le courrier à cinq heures du mat, où qui nettoient à partir de minuit les locaux.

Faut qd même avouer que ce qui est tout de même un petit ennuyeux, c’est que cette nouvelle noblesse d’hommes en gris creuse, mais alors à fond les manettes, le trou, la dette, cette espèce de bombe qu’on voudrait déjà nous faire éclater dans la tête pour qu’on fasse comme les huitres qui vont crever sous peu : ouvrir le portefeuille. Mais harassée, têtue, effrayée, la bête résiste quand même.

Et, oui, malgré les Sorman, les Minc, les July, les...même ici, vous savez, tous ces apôtres si bien appliqués, si polis de la langue et propres sur eux.

Même ici.

Faut pourtant le rappeler, même aux nuages qui en ont rien à foutre.

Cette nouvelle race de profiteurs ne rend rien. Pas un emploi crée. Trois-quarts des embauches - y en a parce qu’il faut bien, in fine, remplacer les retraités dans les postes où si ça marche pas la boite s’arrête - sont en contrats précaires.

Très très peu d’emplois, quasiment de vrais emplois. Malgré Marie Drucker et le ministre du Travail (c’est qui déjà ?!) qui nous serinent avec seulement 1/7ème des catégories d’inemployées que recense l’ANPE.

Donc vaseline et baratin à tous les étages. Mais véritable précarité, alors que bcp de politiques reconnaissent que la création d’emplois, la croissance plus ou moins keynésiennes, sans les interdits à usage du CAC, proféré par Trichet, seraient à même de régler et rapidement cette dette que nos élus et nos patrons nous creusent en se goinfrant.

Donc, « emplois » à se choper un ulcère quand on tente de vivre avec ces oboles et qu’on pense à des biens durables, qu’il faudra entretenir durablement, sans pouvoir y couper. Une voiture, une femme, un enfant...Je plai-san-te.

Il faut qd même reconnaître à nos amis patrons - copains avec nos amis ministres, comme tous les journalistes « de talent » sont copains avec...au hasard, les ministres...qu’ils savent durer dans l’échange inégal.

Ca fait bien vingt-cinq ans qu’ils n’embauchent plus, mais ils prennent toujours les aides.

Les aides qui chiffrent à plusieurs milliards d’euros par an.

Les aides qu’on leur octroi qu’on s’appelle Madelin, Jospin, Villepin etc. Car entre clamer la volonté déterminée d’un « nouveau partage », célébrer le « patriotisme économique » et raquer, eh bien..on raque. NOUS raquons.

Et aucun retour. Mais ça n’émeut pas le poète gouvernemental, ni les autres innombrables types à privilèges et à menton en avant.

Ce qui les titilles par contre, c’est qu’on ose pondre une loi qui prétende examiner combien de tonnes de billets publics ont été allouées pour exonérer des milliers de patrons de la moindre embauche, pour permettre à Arnault, Bernard de son prénom d’affirmer tranquillement qu’il est normal de gagner 15000€/h. Le PCF avait fait passer ça à l’Assemblée, un des rares trucs vraiment pour le peuple qu’ils aient faient à ce moment-là.

La loi qui abrogeait cet audit des aides publiques a été la premiere votée, en 2002.

Pas la peine d’en dire plus, on voit qui profite et qui paye, je crois.

Juste un mot sur les appointés, les experts et tous les commentateurs, au sens de Foucault.

Gueuler, comme Pébereau ou un autre dans le genre qui pète dans la soie et qui considère la France comme un entreprise, les pauvres comme une charge et les SDF comme une saleté sur le tapis, - voir à la catégorie « karcher » pour effectuer traitement -, faut quand même oser, à la base. Juste un petit cap à franchir, quand même, au niveau de la morale et de la retenue élémentaires.

Mais le moins qu’on puisse c’est que ce genre de gus ne regarde même pas les comptes qu’il prétend auditer.

Exemple : c’est à peu près 12000 suppressions de postes qui sont programmées pour l’an prochain en ETP. Et ce, dans tous les ministère, à des degrés divers évidemment.

Rien que pour la fonction publique d’Etat. Je vous raconte pas la valse promise dans l’administration territoriale qui se plaint sans arrêt que l’Etat transfère les compétences, mais pas l’argent des compétences.

Faut-il ajouter les grêves à répétition des urgentistes, des médecins libéraux, des praticiens étrangers etc, dans la Santé ?. Faut-il rappeler la purge énorme en personnel que subit depuis plusieurs années l’Education Nationale, au prétexte que le nbe d’élèves/classes diminue ?..

Les salaires, qui creusent, n’est-il pas, cette satanée dette, - comme Félicie : aussi - ont, depuis 5 ans, dans la fonction d’Etat, obtenu 0,5% d’augmentation annuelle. Malgré le héros Trichet l’inflation gagne haut la main.

En conclusion je dirais deux choses :

- un homme politique conséquent et à l’écoute, honnête et courageux doit foutre dehors les experts à deux balles qui répètent le programme maximaliste et dangereux d’un groupuscule asocial qui devrait, sinon être interdit, du moins empêchés d’avoir l’oreille du moindre élu, je parle du MEDEF ;

- une commission indépendante devrait, à l’écart des lobbies et de la plupart des politiques, reprendre à zéro et l’évaluation de la dette, et les solutions pour l’éliminer, sans s’interdire aucune conclusion, sans hésiter à casser du privilèges et à supprimer les prébendes.

Il n’est pas interdit de penser que nous devrions être tous consultés sur ce problème.

Il n’est pas interdit de souhaiter ne pas voir divers contributeurs répéter les aneries de la volailles grasses qui fait l’opinion de bcp trop de maigres benêts.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès