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Commentaire de Sam

sur RMI, la bourse ou la vie ?


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Sam (---.---.154.147) 21 décembre 2006 21:19

Article assez juste sur les causes du chomâge et les comportements induits par le fait de toucher un salaire au SMIC.

Cependant le RMI, comme le dit l’un des posteurs, est un bout de course après une infructueuse recherche d’emploi, avec ennuis financiers, désespoir et perte de la confiance en soi comme de sa propre estime. D’autant que une très grande partie des RMistes sont des familles mononucléaires.

Vivre harmonieusement son RMI passe par une certaine légéreté financière. Un RMiste seul, une fois payé son loyer, particulièrement en RP, se trouve confronté à de réels problèmes d’argent, que ne peuvent pallier les économies. Ou drastiques et on tombe dans la survie, qui n’est pas le tremplin pour se pousser à des études ou du bénévolat.

On en revient aux vrais problème de fond : manque d’emploi.

Ce qui amène à la question de la centralité du travail. Travail égale « liberté » économique normalement, accomplissement professionnel et une certaine projection dans la vie, dans la durée.

Mais comme l’ont souligné plusieurs intervenants, les niveaux de rémunération font perdre cette possible indépendance financière, la qualité des relations professionnelles dégradée soustrait le caractère formateur au plan personnel du travail, le caractère précaire, en voie de généralisation, des emplois barre toute projection dans l’avenir d’une conscience individuelle, comme du corps social en pertes de repères comme de projets.

Deux solutions me paraissent légitimes : soit reconstruire une société du plein-emploi (véritable et non-pas l’employabilité maximale avec un volant qui serait incompressible de chomeurs) ; soit accepter la fin de l’emploi salarié et donner à chacun les ressources minimales suffisantes pour vivre en dehors du travail.

La deuxième solution suppose que les entreprises peuvent trouver les moyens de fabriquer sans salariés et de récolter la plus-value qui génére les bénéfices, sans la prendre sur le dos des individus qui ne seraient plus au travail.

Ca me paraît assez difficile, sauf pour des sociétés dont la production est en très grande partie automatisée ce qui permettrait, peut-être de tabler sur de possibles gains avec le capital mort, les machines. Mais ce n’est pas le cas de la plupart des entreprises qui ont besoin de personnes pour produire, gérer et diriger, à tous les niveaux.

Donc, revenir à la première solution.

On ne peut se cacher qu’elle induit une redistribution des cartes. Les entreprises et le secteur qui vit sur l’argent généré par la production, ne peuvent y voir que la fin des profits maximaux ou des plus-values boursières mirifiques et s’y opposeront, donc, bec et ongles, pour conserver un système dégradé pour l’ensemble des salariés mais très profitables pour eux.

La solution n’évitera pas un affrontement pour que des transformations sociales se fasse réellement jour, me semble-t-il. smiley


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