On pourrait plutot se poser la question : Y a t’il une place pour une filliére « 100% lettres » au bac ?
L’erreur de la filliére lettre est d’une certaine façon d’élaguer tout le reste. Un horraire de Maths ridiculement bas, de même en Sciences, pas d’économie.
Bref, on apprend à manier le verbe, mais on a pas la culture qui permet de comprendre le monde actuel. Lorsque le monde était « simple » une telle formation avait du sens. Beaucoup de sens même.
Mais le monde a cessé d’être simple. Et donc si avant la bonnes connaissance des lettres permettait d’avoir une excellente culture générale et d’être prêt pour des responsabilités ce n’est plus le cas aujourd’hui.
En spécialisant les bacs, la réforme a de ce fait tué le bac L, son niveau en sciences et en économie étant insuffisant pour répondre aux besoins.
Il faut aussi noter que le focus vers les arts qui a été pris est insuffisant du fait que la plupart des disciplines artistiques sont aujourd’hui fortement technicisées. Et que leur pratique requiert de solides compétences en économie (gestion) vu les sommes engagées.
Si l’information devenait le sujet de ce bac, cela ne pourrait se faire sans de solides compétences sur les techniques qui sous-tendent la circulation de l’information (le média).
Quand à la philosophie, elle nécéssite de comprendre le monde, ce qui n’est pas possible sans d’excellentes bases scientifiques et économiques. Parler sans connaitre ne serait pas de la sagesse mais du bavardage inutile. (je vais me faire scuder sur celle la mais tant pis ;)).
Cela ne veut pas dire qu’une formation en lettre est inutile. Mais il est préférable qu’elle vienne après.