« Cela dit, il est évident qu’il y a au moins deux lignes incompatibles au Front National, et qu’il va falloir que l’une gagne et que l’autre perde. Je résume :
Ligne « Jean-Marie » : anti-laïque, anti-avortement, peut-être anti-sémite (les dérapages), pro islam, pro catho-tradi, anti-code du travail, anti-fonctionnaires
Ligne « Marine » : féministe, laïque, républicaine, sociale au moins dans le diagnostic des méfaits de la mondialisation.
Je souhaite de tout mon cœur la victoire de la « ligne Marine », car je trouve qu’il n’y a pas d’alternative.
»
féministe....
républicaine.... ah ouais...
Qui est donc la vraie Marine ? Une républicaine convertie mais sincère, qui espère transformer le Front en un nouveau rassemblement républicain ? Ou la fille d’un père fasciné par la destruction, dont elle aurait appris le cynisme ? Une digne fille Le Pen qui aime à s’amuser de tout et même de ses arguments électoraux ? Ou une bourgeoise qui voudrait oublier les incartades fracassantes mais inutiles d’un père tribunicien ? On ne le saura pas de sitôt.
Aux acrobates il faut de la concentration mais aussi de l’insouciance. Marine Le Pen a reçu la politique en héritage. Pour s’en montrer digne, il lui faut aujourd’hui savoir doser sa fidélité paternelle. Et espérer de la providence quelques nouvelles offrandes, après le débat sur l’identité nationale - le fameux gros rouge qui tâche - qui l’aurait propulsée à 15% dans le Nord (selon deux sondages non publiés) tandis que son père tutoierait les 20% en PACA...