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Commentaire de st-antoine

sur L'occident tenté par la liberté religieuse à dimension variable


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st-antoine st-antoine 26 août 2010 17:40

A mon sens le débat est biaisé.

Il y a deux type d’Etat :

1) L’Etat laïc avec séparation des pouvoirs, en particulier la séparation religion / gouvernement.
2) L’Etat dont les lois sont basées sur (voire remplacées par) un code religieux, dans le cas qui nous intértesse, le Coran.

Dès lors qu’on vit dans un pays laïc où les lois sont républicaines et votées (au moins en théorie) par un parlement et ensuite appliquées par le gouvernement, il ne saurait être acceptable que des us et coutumes religieux viennent se poser en exception des lois laïques.

Or, dès l’instant où une coutume religieuse (ici le port du voile) discrimine les fondamentaux laïcs d’égalité (les écolières musulmanes sont obligées à porter le voile par leurs parents, alors que rien n’oblige une écolière catholique a porter sa croix autour du cou), il y a clairement un problème.

Ici, en Suisse, on peut constater objectivement qu’une écolière musulmane non obligée au port du voile s’intègre sans problème, alors que celle qui porte le voile est marginalisée presque immédiatement.

Ensuite du voile, on a aussi le problème du ramadan ou des heures de prière et de leurs conséquences sur la vie professionnelle des musulmans pratiquants vivants en Suisse. J’ai personnellement vu un jeune musulman se faire broyer une main dans une machine à cause d’un étourdissement dû au jeûne du ramadan. Et sa famille ensuite attaquer le centre de formation pour défaut de sécurité. Comment régler ce genre de problèmes dès l’instant où un musulman pratiquant subit l’ostracisme de sa communauté s’il ne respecte pas à la lettre les préceptes de sa religion ?

Quelles que soient les coutumes et us chrétiens, ils ne sauraient se substituer aux règles et lois laïques qui définissent l’organisation sociale de la communauté. Il est donc normal que ce principe s’applique également à l’islam.

Donc, l’argumentation de F. Modoux (pour qui j’ai par ailleurs un grand respect) ne tient pas dans le contexte de l’Etat de droit laïc où les dispositions légales (et donc constitutionnelles) priment, non pas la liberté de culte, mais la notion d’égalité sociale, scolaire et/ou professionnelle.


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