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Commentaire de Olivier Bach

sur Jésus est-il un modèle de paix et d'amour pour l'humanité ?


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Olivier Bach 11 septembre 2010 18:17
A Roungalashinga,


Merci d’argumenter sur ce que vous appelez les absurdités de mon article.

Encore une fois, quand on parle d’un dieu qui est « ce qui est », on a intérêt à ne pas contester son pouvoir, c’est-à-dire à ne pas aller à l’encontre des lois naturelles, car on se prend le retour de bâton, non par la vengeance d’un être « jaloux » (les Prophètes de leur temps l’ont interprété comme cela), mais par logique immanente. Si on remplace le mot « Dieu » par « lois naturelles universelles », on comprend très bien qu’il n’y a nulle cruauté là-dedans.

De quel retour de bâton parlez-vous ? Dieu va-t-il me punir ? Il y a quelques jours un prêtre a dit prier pour que Sarkozy ait une crise cardiaque. Il devait faire appel à ce que vous appelez les lois naturelles...

Cette interprétation est hautement péremptoire et ne suit que d’une analyse dont vous êtes coutumier, qui consiste à ne prendre que des extraits décontextualisés (c’est-à-dire que vous ne dites pas pourquoi celui qui a écrit cela dit cela à ce moment précis). De plus, les Lois de l’Ancien Testament s’adressent uniquement au peuple hébreux, et par conséquent leur but n’est pas de faire vivre l’humanité en paix. Leur seul but est de maintenir une cohésion au sein de ce peuple, et de définir quel comportement adopter pour se conformer à l’ordre naturel. Le message de Jésus s’adressant à l’humanité toute entière, la donne change.


Je ne vois pas comment vous pouvez écrire que je prends des extraits décontextualisés dans l’AT puisqu’il n’est qu’appel aux meurtres du début à la fin et que l’Eglise catholique écrit que l’AT est la parole de Dieu. De plus, dans les Evangiles, Jésus s’adresse à ses disciples et non à l’humanité toute entière.

Même chose que tout à l’heure : quand Jésus a une épée devant soi il en condamne strictement l’usage. Par conséquent il est absolument certain qu’il parle d’un « glaive » métaphorique.

 
Quand Jésus répète qu’il n’est pas venu apporter la paix. Comprenez-vous qu’il est venu apporter la paix ?

 
Jésus ne veut pas qu’on lui soit soumis, mais qu’on lui obéisse comme à un ami. On est soumis à quelqu’un lorsqu’on lui obéit même si l’on juge l’ordre injuste. On obéit à un ami parce qu’on consent intérieurement à ses commandements. C’est là l’essence même du christianisme : obéir à la Loi non pas parce qu’elle est écrite sur le papier, mais parce qu’elle est « gravée dans les coeurs », c’est à dire parce qu’on a compris intérieurement le sens de la Loi.

 
Une soumission consentie reste une soumission. Dans toutes les sectes, la soumission à un gourou est du même ordre.
 
Ca me semble un minimum, mais vous trouvez cela monstrueux. Je pense que si l’on avait demandé à Socrate s’il préférait la Vérité à ses parents ou à ses amis, il aurait répondu par l’affirmative.

 
Monstrueux n’est pas le terme exact mais il me semble difficile d’affirmer que l’on aime quelqu’un quand on lui demande qu’il vous aime plus que tout autre être sous peine d’être rejeté.
 
Ce n’est pas parce que l’Eglise a utilisé cette phrase qu’elle a eu raison. Il n’est pas interdit de faire fonctionner son esprit critique et de s’apercevoir qu’il s’agit d’une comparaison (il dit « comme ») : le sarment se dessèche, c’est-à-dire qu’il perd sa vitalité.

 
Le problème est qu’un des principaux responsables de l’Inquisition est toujours aujourd’hui, considéré comme un Saint par l’Eglise catholique.
 
Sauf que vous ne dites pas quel est le sens de la parabole des mines, qui éclaire le sens de cette phrase. Car encore une fois on note une contradiction si l’on s’en tient à l’Ecriture. Jamais en effet il n’est raconté qu’on a amené un ennemi de Jésus devant lui pour le tuer. Dans les faits c’est même le contraire.

 
Dans les faits, le Vatican valide l’exactitude de la demande de Jésus d’égorger ceux qui s’opposent à lui. Mais peut-être trouvez-vous que cette phrase est une métaphore d’amour ?
 
« La mort est conséquence du péché. »
Exact. Je ne vois pas ce qui vous dérange.

 
Cela ne me dérange pas, j’essaye simplement d’expliquer pourquoi le Vatican peut valider une demande d’égorger des hommes. Tout est normal...

 
Oui, bien sûr (sauf le mot « soumis » qui est inexact). Encore une fois, je ne vois pas ce qui vous dérange. Si on accepte de croire que la voie du Christ mène au salut, qu’y a-t-il de plus naturel que de vouloir que tout le monde y ait accès ?

 
Je ferais une nuance entre vouloir et proposer. Je préfèrerais que les religions se contentent de proposer.

 
Puis plus loin :
Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs
Donc il n’aime que ses disciples et ses ennemis. Comme qui n’est pas avec lui est contre lui, alors il aime tout le monde.

 
Jésus n’a pas dit : « aimez mes ennemis ». S’il avait dit cela, il y aurait eu moins de massacres pendant des siècles.

 
Et c’est vrai. Et quelques phrases excessives ne suffisent pas à ternir son oeuvre.

 
Ces quelques phrases excessives, comme vous dîtes, ont simplement justifié des massacres. Il suffit de quelques mots pour déclencher l’horreur.
 
 
Non, ce n’est pas un remise en cause de ce droit. Vous faites un sophisme grossier, car on peut très bien juger qu’il est grave de croire en telle ou telle chose sans pour autant interdire aux autres d’y croire. A plus forte raison si l’Eglise n’a plus le moindre pouvoir pour interdire quoi que ce soit.

 
Je doute que si l’on disait, « L’existence de l’Eglise catholique compte parmi les faits les plus graves de notre temps. », les catholiques ne s’élèveraient pas contre une grave remise en cause de la liberté de religion.

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