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Commentaire de Salsabil

sur La crise du logement... et la yourte ?


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Salsabil 1er novembre 2010 20:45

Bonsoir,

Votre article est intéressant, de même que la plupart des commentaires qui le suivent.

Il y a effectivement de sérieux problèmes rencontrés par ceux qui ont choisi ce mode d’habitat, les communes leur rendant fréquemment la vie difficile.
J’avais déjà lu plusieurs sujets sur cette question. Pour info, pas mal de renseignements sur ce site .

La « yurt » en langue(s) turque(s) n’est rien d’autre que la « tente ». Il faut savoir à quel point celle-ci est parfaitement étudiée pour se protéger des climats rudes des steppes d’Asie Centrale. Les feutres qui la recouvre en première couche et servent d’isolation (on a toujours pas trouvé mieux) sont (étaient) fabriqués à partir du poil de divers animaux. Cette laine récupérée était réunie, mouillée pour la colmater, roulée puis traînée accrochée par un système ingénieux, par des chevaux, à grand renforts d’aller-retours qui finissaient par créer une agglomération des fibres la transformant en feutre dont pas un millimètre ne laissait passer l’air. Du grand art et tout un rituel, et pour cause !, auquel tout le clan participait.

Les sociétés, claniques donc, se satisfont d’un tel mode de vie, chaque entité du clan ayant un rôle, une place, un « échelon » parfaitement et implicitement connu et respecté.
Ainsi ce grand espace de vie commune (oui, une yourte c’est grand !) est tout à fait adapté à ces sociétés.

Il existe également dans la yurt traditionnelle, un certain nombre d’éléments symboliques liés à une culture ancestrale. La cheminée centrale représente le lien existant entre le ciel et les sous-sols, c’est dans la culture chamanique comme l’arbre de vie, ce qui vient et ce qui part, le bien et le mal, etc., tout ceci étant inextricablement lié. La porte est également un symbole, on ne la passe pas n’importe comment.

Bref, toute cette culture n’est pas forcément transmise avec la fabrication et l’installation de ces « néo-nomades »(?), mais bon pourquoi pas utiliser un système permettant d’être et de vivre à l’écart des frimas de l’hiver.

Je crois pourtant, comme cela a été dit, que dans des territoires,, sommes toutes, exigus, tels que les nôtres (on est pas en Mongolie !), il est nécessaire qu’une réglementation soit mise en place quant à l’occupation des lieux. Sinon c’est la porte ouverte à tout et n’importe quoi.

A noter également ces nouveaux types d’habitation qui consistent à utiliser des containers pour en faire de véritables lieux de vie. C’est très étonnant, pas forcément esthétique, mais surprenant.

En tous cas, merci de votre papier qui relève une question qui, si elle reste bien floue encore quant à ses aspects juridiques, a le mérite de proposer une alternative à des logements au prix, aujourd’hui, de plus en plus inabordables.


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