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Commentaire de jjwaDal

sur Cancùn, géopolitique climatique : quel gâchis !


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jjwaDal jjwaDal 6 novembre 2010 20:17

On aurait tort de penser le débat scientifique sur la contribution humaine au réchauffement climatique, clos. Il ne l’est pas tant les incertitudes sur la sensibilité du climat aux GES est grande et la fiabilité des simulations numériques (avec une caricature d’hydrosphère, sur des décennies) est discutable.
Supposons-le (clos). La science nous dit que le forçage dû au CO2 est logarythmique et donc les 110ppm ajoutés par les « occidentaux » depuis le début de l’ère industrielle seraient bien plus préoccupants que les 110 suivants (nous faisant passer à 500ppm), en admettant que les émissions sur le siècle à venir soit à parité entre les développés et les autres.
Donc, comme de plus une part importante des émissions des émergeants seraient pour alimenter le monde riche (dans tous les sens du terme), la charge de la démonstration par l’ex nous incombe. Les « émergeants » attendent toujours de nous voir donner l’exemple, quand l’allemagne et les USA utilisent majoritairement le charbon pour leur production électrique par ex et ont de la peine à contenir leurs propres émissions. Or, leur PNB/habitant est très au-delà de celui d’un chinois, indien, africain. Eux pourraient encore encaisser une énergie substantiellement plus chère.
Il suffit d’écouter cet « autre monde » (la conférence de M. Khor et celle de W. Bello sur le site de l’IFG par ex) pour saisir la lucidité des « émergeants » sur nos demandes. On les prend pour des demeurés.
Reboiser massivement (en améliorant les terres agricoles pour compenser une réduction de celles-ci) ferait plus vite et moins cher que donner des débouchés (solvables via les contribuables européens par ex) à des industries essentiellement occidentales et chinoises, relocaliser les économies aussi (tout ce qui peut être produit localement, favorisé fiscalement, retour aux barrières douanières (équivalent taxe-carbone aux kms parcourus)). Personne n’y songe, bien sûr. Personne non plus n’envisage de taxer la viande (plus de terres cultivées et émissions massives de GES des cultures comme du bétail).
Jamais les « émergeants » n’accepteront de se « saigner » en ayant des émissions per capita très inférieures aux nôtres.


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