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Commentaire de fifilafiloche

sur Qui veut gagner 600 milliards de dollars… en billets de Monopoly ?


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fifilafiloche fifilafiloche 8 novembre 2010 17:44

Je suis un peu déçu. En lisant le profil de l’auteur, j’ai pu noter la mention « spécialisé en Finances ». J’ai alors alimenté l’espoir qu’un homme de savoir allait pouvoir nous éclairer sur les conséquences à moyen terme de la décorellation entre la valeur travail et la sphère financière, la virtualisation des valeurs des actifs (immobiliers et mobiliers).


Je reste malheureusement sur ma faim. Comme le précise sisyphe, la création monétaire ex nihilo est déjà largement expliquée et popularisée par la vidéo sur l’argent dette et ce depuis deux ans. Quel élément supplémentaire apporte votre article.

Il ne me semble pas dire une bétise si j’affirme que jamais dans l’histoire les dettes cumulées des Etats, individus et entreprises ont atteint ces niveaux. Nous sommes donc en terre inconnue, découvrant des paysages étranges tout aussi virtuels les uns que que autres, la création de monnaie alimentant la création de monnaie sans aucune corrélation avec le monde réel. Les Etat Occidentaux sont devenus dépendants des effets de levier de la dette, puisqu’ils ponctionnent un argent réel sur des masses monétaires virtuelles pour assurer leur fonctionnement. Tout tentative de retour à des valorisations cohérentes provoque un asséchement des liquidités et un infarctus généralisé. Il faut donc sans cesse fluidifier un système sanguin surchargé en produits dopants.

J’ai été surpris aussi que vous qualifiez les taxes, frais et commissions comme une déperdition, alors qu’en comptabilité nationale, ils sont considérés comme un élément de valeur ajoutée. Les anti libéraux ne vous ont pourtant pas houspillé pour un tel blasphème à leurs dogmes.

J’attend toujours un messie qui saura nous montrer où conduira cette fuite en avant. Inflation à l’allemande ou déflation à la Japonaise ? Comment les Etats peuvent ils se financer sans fausser les règles de l’offre et la demande sur les marchés immobiliers et mobiliers. Doit on volontairement laiser ceux qui ont accepté de nous faire confiance en alimentant notre dépendance à la création monétaire (ce qui est le cas actuellement avec des taux réels négatifs), au risque d’encourager toujours plus la création monétaire et les bulles spéculatives ? Un grand vrai crack où les cartes seraient redistribuées et les valorisations retrouveraient plus de bon sens ne serait il pas souhaitable pour reconstruire nos économies sur des bases saines ? Les temps difficiles ne permettraient ils de retrouver le besoin de l’autre, une solidarité d’urgence. De nouvelles élites forgées par feu et la glace des épreuves n’émergeraient elles pas pour remplacer des technocrates obnubilés par leur côte de popularité, tout aussi gonflés à l’hélium que les marchés financiers ?

Je m’interroge, j’observe. Mais je ne vois rien changer, une volonté renouvelée de reporter à demain l’épreuve qu’on sait irrémédiable, oui, partout, toujours, et en conséquence la montée de l’angoisse, parce que consciemment ou inconsciemment, chacun sent venir la tourmente, mais espère que le calice passe loin de lui.

En attendant, on trafique les comptes, on insuffle des liquidités, on défiscalise, on fait de grands discours, on rassure...puisque la crise de civilisation occidentale ne serait que psychologique. 

Les mayas avaient anticipé l’arrivée de Dieux à la peau pâle, le début de l’expansion européenne. Auront ils aussi su anticiper notre contraction....2012...Faut il, lorsque l’économie choisit la virtualité, se confier alors à l’irrationnel....L’impuissance des politiques pousse en tout cas au fatalisme.

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