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Commentaire de Antenor

sur L'islam en question, troisième et dernière partie : la bataille d'Ohod


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Antenor Antenor 12 novembre 2010 12:43

Dans l’Iliade, j’ai toujours été frappé par l’extrême précision avec laquelle Homère décrit la trajectoire des lames à travers les armures et les corps des guerriers.
Un détail assez étrange dans ces textes est le fait que les héros soient très souvent blonds, ce qui paraît plutôt bizarre chez des Méditerrannéens. La seule expliquation que je vois, est que la « chevelure blonde » des héros mythiques désigne de manière imagée les premiers rangs des formations d’infanterie. Ces premiers rangs où se trouvaient les guerriers les mieux équipés, en particulier ceux portant des armures de « bronze étincelant ». Cette chevelure nous renvoie aussi au mythe de Samson qui perd sa force en même temps que ses cheveux.

Dans le texte de Tabari, le fait qu’il s’agisse d’un rêve renforce la probabilité de sa signification allégorique. A priori le sabre ébrêché doit désigner une unité de cavalerie affaiblie. Plus près de nous, on pourrait dire que Murat était le sabre de Napoléon. Sabre à double tranchant.

Tout le problème est d’arriver à trouver la bonne échelle spatiale. Je reprend l’exemple de l’Iiade que je connais mieux. Il paraît logique que chaque royaume aie envoyé des fantassins de choc, des archers et des chars. Quand il est dit que tel héros jette sa lance (autre symbole de la cavalerie) sur un autre, il faut sans doute comprendre qu’une charge de chars précède le choc des fantassins. Le problème est qu’on ne connait pas précisément la disposition tactique des unités sur les champs de bataille de ces époque reculées. Il est donc par exemple difficile de dire à quoi correspond exactement le baudrier par exemple. Néanmoins, la double cuirasse évoque certainement une double ligne de bataille.

La Guerre des Gaules en mode allégorique :

« Face à Helvètius, César l’Enéide portait une triple cuirasse et se tenait en garde adossé à un rocher. Dans la cohue, Boïos, le servant d’Helvétius, lui enfonça un glaive dans le flanc. Le glaive traversa deux cuirasses mais fut stoppé par la troisième. Protégé par sa mère Vénus, César parvint à l’arracher et dans un effort surhumain, il jeta sa lance sur Lemana, l’épouse d’Helvétius. »

Exemple d’allégorie que tout le monde comprend : la phalange.
Le terme anglais « Headquarter » a également conservé le symbole de la tête.


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