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Commentaire de Sylvain Rakotoarison

sur La république, le candidat et la Constitution


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Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 20 décembre 2010 13:37

A l’auteur,

Votre article n’a pas beaucoup d’intérêt car vous oubliez que depuis 1962, le Président de la République est élu au suffrage universel direct et a priori, on ne déplace pas 40 millions d’électeurs pour élire un « inaugureur » de chrysanthèmes. Ce changement est un élément crucial dans la légitimité des actes présidentiels.

Si vous avez bien lu les lois constitutionnelles de 1885 (qui font office de Constitution de la IIIe République), les prérogatives du Président de la République n’ont pas beaucoup varié mais ce qui a compté fut la pratique « passive » de Jules Grévy (ce qui ne fut pas le cas de ses deux prédécesseurs). Un de ses successeurs a échoué dans une pratique « active », Alexandre Millerand, et il a dû démissionner face à la victoire et à la détermination du Bloc des Gauches.

Pour en revenir à ce que vous avez écrit, Nicolas Sarkozy voulait justement modifier ce point de la Constitution en 2008, en retirant au Premier Ministre la mission de définir et de conduire la politique nationale au profit du Président, modification refusée (légitimement) par le législateur afin de préserver une certaine flexibilité au texte constitutionnel, puisque cette mission est réellement mise en pratique pendant les périodes dites de cohabitation.

Cela n’empêche pas au Président d’être le garant de la Constitution et d’être l’élu de TOUS les Français.

Quant aux révisions constitutionnelles, contrairement à ce que vous écrivez, le Conseil constitutionnel n’y est pour rien puisqu’il n’a aucun pouvoir constituant ni aucune mission de contrôle sur les révisions constitutionnelles, pouvoir laissé au peuple et à ses représentants (parlementaires).

Savoir lire un texte ne suffit pas pour bien comprendre la pratique constitutionnelle. Une bonne connaissance des us et coutumes depuis 1870 (au moins) me paraît nécessaire... surtout quand on croit s’attaquer à un élément qui aurait échappé à tous les constitutionnalistes français et toutes les personnalités politiques depuis deux générations. Ce qui est faire preuve de peu d’humilité.

Cordialement.


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