S’agissant des votes du PS et d’Europe Ecologie au Parlement Européen le 20 octobre dernier, nous en avons parlé entre autres dans ces articles :
Retraites, Sarkozy, Union Européenne... a-t-on sciemment « joué pour perdre » ?
Retraites, « gauche » et comédie parlementaire
Eva Joly : une politique nouvelle ?
En réalité, la plupart des Français ne sont tout simplement pas au courant de ces votes. Pour les découvrir, il faut avoir été prévenu, aller sur le site du Parlement Européen et chercher dans la montagne de textes adoptés par cette instance. Pareil pour les autres déclarations et résolutions. Les médias ont montré aux Français tel(le) ou tel(le) politicien(ne) dans une manifestation dite « contre les retraites », mais se sont en général bien abstenus d’évoquer les votes « litigieux » des mêmes partis au Parlement Européen.
Quant aux mandats impératifs, l’article 27 de la Constitution expédie de manière sommaire et radicale, au bénéfice des milieux politiques dominants, une question qui mériterait un traitement beaucoup plus nuancé.
Pour rappel, à ce sujet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandat_impératif
Le mandat impératif est le pouvoir délégué à un individu ou
une organisation élu(e) en vue de mener une action définie dans la durée
et dans la tâche, selon des modalités précises auxquelles il ne peut
déroger.
Il s’oppose au mandat représentatif. L’actuelle Constitution française indique dans son article 27, relatif aux membres du Parlement, que « tout mandat impératif est nul ».
(...)
Jean-Jacques Rousseau[1] se montre critique de la démocratie représentative et préconise une démocratie directe utilisant le mandat impératif.
« La souveraineté ne peut être représentée par la même raison qu’elle
ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté
générale, et la volonté ne se représente point. [...] Les députés du
peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont
que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. »
Pour Rousseau, la « souveraineté populaire » se traduit par une
concentration des pouvoirs dans les mains du peuple, la prise de
décision par la démocratie directe et l’élection de « simples officiers
exerçant en son nom le pouvoir » [2]
(...)
(fin de l’extrait)
Du « populisme », vu par « nos élites » ?
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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