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Commentaire de njama

sur Un islam de France ? Chiche ? Voici mes propositions


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njama njama 9 mars 2011 17:12

@ nilasse
Je vous trouve bien injuste à l’encontre de Catherine Segurane, par contre je veux bien vous rejoindre en partie sur le fait que l’islam, les musulmans ne sont qu’un prétexte à une remise en cause de la loi de 1905. Je ne pense pas que ce sont eux qui tendent à faire bouger les lignes politiques.
Parfois l’arbre cache la forêt !

"Notre seul rôle, en tant que laïcs, et le seul rôle des pouvoirs publics, est et reste le même qu’en 1905 : surveiller la frontière du politico-religieux et s’assurer qu’elle ne soit pas franchie. "

L’Europe a changé la donne, et nous mesurons chaque jour de plus en plus son influence :
La place des religions dans le Traité de Lisbonne
« 1. L’Union européenne respecte et ne préjuge pas le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les églises et les associations ou communautés religieuses dans les États membres.
2. L’Union européenne respecte également le statut des organisations philosophiques et non confessionnelles.
3. Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces églises et organisations. »

Cet Article 51 contredit le principe de séparation entre institutions publiques et institutions religieuses.
Il oblige l’Union à un dialogue régulier avec les églises et organisations confessionnelles légitimant ainsi un droit d’ingérence des institutions religieuses dans l’exercice des pouvoirs publics européens.
Il garantit la pérennité de privilèges acquis au niveau national par les institutions religieuses, empêchant de vérifier leur compatibilité avec les droits et les libertés fondamentaux des citoyens européens ainsi qu’avec les politiques et le droit de l’Union.

Conclusion du Centre d’Action Laïque (belge, décembre 2003)
L’article 51 constitue à l’évidence une régression par rapport au régime constitutionnel classique des cultes, en ce que :
- il institutionnalise un droit d’ingérence des cultes dans l’exercice des pouvoirs publics - ce droit d’ingérence fut-il limité à un dialogue privilégié - ;
- il déséquilibre les relations entre les Églises et l’Union en interdisant à cette dernière de considérer les rapports entre les Églises et les États ;
- il donne à l’Union un pouvoir d’appréciation discrétionnaire dans le choix des institutions religieuses autorisées à y participer.

Pour exemple de mise en place de cette politique

la COMECE défend l’idée d’une saine collaboration entre les Églises et les États, garantie par l’inscription dans les textes européens du principe de subsidiarité et de la reconnaissance de la contribution des Églises au projet européen. Sa voix est entendue : l’article 17 du traité de Lisbonne, reprenant la déclaration n°11 annexe du traité d’Amsterdam, reconnaît au travers de la consultation des Églises et des religions le rôle positif et essentiel de ces dernières pour la société.


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