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Commentaire de Pierce

sur Nicolas Sarkozy remporte les élections présidentielles


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Lavande & Coquelicots Pierce 6 janvier 2007 21:20

1) Montée en puissance progressive, sans doute 0 la première année, 11 en janvier 2005, 20 en novembre 2006, nous verrons combien fin 2007.

Et pour les mineurs, la progression du nombre de faits impliquant les mineurs est nette. Vous vous focalisez sur une affirmation de Sarkozy indiquant que 70% des faits sont causés par 5% de multirécidivistes, mais ce n’est pas le sujet dont je vous parle : je parle de l’incapacité de notre système judiciaire à condamner les moins de 16 ans, et qui conduit des jeunes ayant déjà plus de 50 interpellations à être considérés comme des primo-délinquants.

2) « article du Monde 16 Janvier 2004 » : oui, effectivement, c’est ce qu’il visait. Je n’appelle pas ça une promesse, mais une visée. Non atteinte.

3) « police de proximite Le Monde 7 Nov 2006 » :

Extrait : « Regrettant l’insuffisance des « partenariats » entre forces de l’ordre et « acteurs de l’accompagnement sanitaire et social », la mission cite en exemple la ville de Rotterdam, aux Pays-Bas, qui a créé des « mariniers », chargés de coordonner l’action de la police, des travailleurs sociaux, des services municipaux et des associations, sans que puisse être opposée la règle du secret professionnel. »

Ce qui est dans la droite ligne de ce que Sarkozy défend avec le maire comme pivot de la politique de prévention. Et ce qui se heurte au refus de toutes les associations sociales en France, qui posent le secret professionnel comme un absolu et refusent de travailler en faisant circuler l’information.

Et une fois encore, Jospin n’a pas inventé la proximité. Jetez un œil à l’analyse de Jean-Marc Leclerc (Figaro, 28 novembre 2005) :

[ La gauche, qui revendique aujourd’hui la paternité de la « pol prox », n’aura fait que s’emparer d’un concept. En 1997, lors du congrès de Villepinte, elle fait sa conversion sécuritaire. Son credo : « passer d’une police d’ordre au service de l’Etat à une police de sécurité au service du citoyen ». Elle voulait « révolutionner » la police. Mais pour quel bilan !

Entre 1997 et 2002, la délinquance explose, passant la barre des quatre millions de crimes et délits (+ 17 %), avec une hausse exponentielle des violences (+ 50 %) et un taux d’efficacité policière en chute libre (à peine une affaire sur quatre élucidée). Daniel Vaillant, alors ministre de l’Intérieur, avance une explication : si les faits enregistrés ont grimpé, c’est parce que la population, mise en confiance, n’hésite plus à déposer plainte. La « pol prox » aurait été en quelque sorte victime de son succès.

Malheureusement, là où la situation se dégradait le plus vite, en zone gendarmerie, avec des hausses annuelles à deux chiffres, la police de proximité n’était pas en vigueur.

Un rapport va faire l’effet d’une bombe. Au printemps 2001, l’Inspection générale de la police nationale analyse l’écart entre le discours officiel et la réalité du terrain. Verdict sans appel. Les policiers censés rassurer la population « sont eux-mêmes insécurisés », affirment les « bœuf-carottes », à commencer par les adjoints de sécurité que l’administration peine à recruter. Les moins expérimentés sont envoyés dans les secteurs les plus sensibles. L’objectif de polyvalence fixé à chacun n’est qu’un vœu pieux. Pour la police des polices, l’affaire est entendue : la police des années Jospin s’affiche globalement le jour, alors que les délinquants les plus durs se manifestent surtout la nuit. Elle a raté son objectif.

La « pol prox » n’avait pas la baraka. Consommatrice en effectif, elle a voulu se développer à marche forcée au moment même où la police française connaissait une hémorragie sans précédent : de 3000 à 5000 départs à la retraite par an. Un papy-boom qui se doublait des effets de la loi Aubry sur les 35 heures, dont le sociologue Sebastian Roché rappelle, dans un livre remarqué, La Police de proximité (édition du Seuil), qu’elle se solde par une perte estimée à 5543 emplois à temps plein dans la police et 4400 dans la gendarmerie. La loi Guigou et ses exigences procédurales auront ajouté aux difficultés en contribuant à enfermer davantage les policiers dans leurs commissariats. Aux antipodes de la doctrine de Villepinte. ]

4) « Sarkozy agit en fonction de ce qui etait bon pour sa candidature » : Hegel et la raison cachée dans l’Histoire, vous connaissez ? Si Sarkozy, pour être élu, doit affiner son discours pour être efficacement convaincant, alors tant mieux ! Peu importent les raisons qui l’animent (lui comme nous, d’ailleurs) au tréfond de son âme : ce qui compte, c’est ce qui est fait au service du pays.

Cordialement,

Pierce


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