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Commentaire de HINLE

sur Des prostituées magnifiques contre le féminisme abolitionniste


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HINLE HINLE 11 avril 2011 13:19

J’ai toujours été féministe, sans honte et sans complexe. Car il est normal que les femmes se battent (et oui !) pour améliorer leur place dans la société (comme des syndicalistes peuvent se battre pour améliorer leur sort dans une entreprise ou dans certains pays pour simplement vivre décemment). Les relations humaines sont faites de conflits et de confrontations. Pour moi, il ne s’agit pas d’idéologie soutendue par une doctrine. Non, c’est le respect des droits de chacun (avec les devoirs).

Dans les années 70, c’était déjà les mêmes échanges au sujet de la prostitution. 

Des groupes et des personnes travaillent sur le terrain pour aider les personnes en détresse, des associations, des anonymes. 

http://www.ledevoir.com/societe/177487/un-groupe-qui-vient-en-aide-aux-prostitues-males-devra-reduire-ses-services-faute-d-argent

Action Séro Zéro a un besoin pressant d’aide financière pour maintenir son programme « Travailleurs du sexe », qui vient spécifiquement en aide aux hommes qui pratiquent la prostitution. Si l’organisme n’obtient pas 44 000 $ d’ici la fin du mois de mars, le nombre d’intervenants devra diminuer de moitié. Et pourtant, l’organisme montréalais note une hausse de la fréquentation de son centre du soir de 8 % depuis 2004.

Par ailleurs chez nous :

la loi 60-1246 du 25.11.60 ... prévoit la création d’un service social spécialisé dans chaque département : SPRS ou Service de prévention et de Réinsertion Sociale. Au total, seule une vingtaine d’entre eux a été mise en place. Ils ont aujourd’hui quasiment tous disparus.

Je conseille un dossier sérieux :

http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_droit.htm

C’est Juppé (et non les féministes) qui parle d’abolitionnisme en avril 1997 pendant la Conférence de la Haye, avec d’ailleurs des arguments de grande valeur. C’est le gouvernement, le ministre du travail et des affaires sociales qui donnait le 30 mai 1997 des instructions aux préfets en ce sens, en précisant que la législation sera bien comprise si son volet social n’est pas négligé.

Apparemment le volet social (ce n’était pas un bouclier) n’a pas été à la hauteur. Madame Bachelot (et c’est une femme, c’est pourquoi il est question de féminisme j’imagine comme si toutes les femmes étaient féministes) soutient cette idée de « punir les clients » des prostitués (et non prostituées).

Et les bons petits soldats qui défendent le droit des femmes à disposer de leur corps ou le fait que la prostitution est un métier comme un autre, de plus utile à la santé publique (! !) tombent dedans à pieds joints.

Après l’islam, la laïcité, le voile, la burqa, l’immigration, on arrive au féminisme. Il manque l’avortement et le reboursement de la pilule. C’est toujours la même chose. N’ont-ils pas compris ?

Bientôt, cela pourrait être : les femmes doivent laisser les emplois aux hommes et rester chez elle.

(ce qui me console c’est qu’il nous restera la prostitution).

Le problème d’Homme(soit-disant)libre n’est pas la prostitution mais le féminisme.


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