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Commentaire de easy

sur Gavée d'avocat, la GAV ?


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easy easy 18 avril 2011 11:58

Vous versez dans une caricature contre productive

Nous disposons de l’enregistrement de l’audition de Matthieu Tenenbaum par un responsable de Renault qui s’est laissé aller à imiter les flics lors d’une GAV. La manière dont ça s’est passé nous prouve que dès qu’il le peut, celui qui joue le rôle de policier dans le grand théâtre de la vie, cherche à reproduire le style très classique de l’Inquisition ou de la Gestapo. 

On remarque qu’essentiellement, Christian Husson ne dit pas à l’accusé de quoi il est accusé.
Il aurait présenté à Tenenbaum le dossier d’accusation, ce dernier aurait pu immédiatement comprendre la méprise et lever un paquet de lièvres, c’est-à -dire qu’il aurait pu faire douter son accusateur.
Or l’interrogatoire est mené de manière à ce qu’en aucun moment l’accusé ne sache quoi dire puisqu’il ne sait pas de quoi on l’accuse. Et c’est alors sa perplexité, son refus global et non argumenté, pour cause, qui permet à Husson de se croire dans la vérité alors qu’il est complètement à l’ouest.


Cette première réforme de la GAV devrait assez concrètement, j’espère, aboutir à ce que dès les premières secondes, l’accusé sache de quoi il retourne et qu’il puisse alors poser immédiatement des limites aux accusations en exposant des arguments de défense concrets.

Il faudrait s’efforcer d’aller au plus près possible de l’idéal qui consiste à ne jamais entendre un accusateur sans entendre en même temps son accusé.


On laisserait ceux qui se posent en justiciers interroger un suspect à leur guise, il ne fait aucun doute qu’ils pratiqueraient les pires humiliations et tortures. Et parce qu’une fois lancé dans son oeuvre, l’accusateur ne peut plus reculer, il enfoncera toujours le clou jusqu’à l’os.

Plus on a humilié, dégradé, torturé et miné un suspect, moins on peut admettre avoir eu tort et je doute beaucoup que Christian Husson admette un jour s’être aussi gravement trompé tant sur le fond que sur la forme.

L’accusation de quelqu’un est une démarche à effet cliquet, sans retour possible.


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