Là aussi, c’est un combat d’arrière-garde, celui de la haute finance apatride : un combat perdu d’avance. car, si l’on devait revenir à l’étalon-or, cela voudrait dire que 95 pour cent de toute la monnaie papier ou scripturale en circulation actuellement dans le monde devrait être retirée de la circulation, pour la simple et bonne raison que pas plus de 5 pour cent de cette monnaie n’a actuellement sa contrepartie en or - et, au rythme où la réserve fédérale et sa franchise, la « Banque Européenne », font tourner la planche à billets, ce pourcentage diminue de jour en jour de façon exponentielle.
Il y a pire : la demande en métal précieux est si forte depuis quelques années que les achats d’or sont supérieurs à la quantité d’or en barre. En clair, cela veut dire que les marchands d’or ont vendu plus d’or qu’ils n’en ont : ils ont vendu à des clients différents le même lingot, la même pièce.. Et de même que, si ne serait-ce que 20 pour cent de tous les détenteurs de comptes en banque décidaient de retirer leur argent le même jour, les banques ne pourraient pas honorer cette demande, eh bien, si tous les détenteurs d’or décidaient de se faire expédier leurs lingots ou leurs pièces chez eux au lieu de les conserver dans des coffres virtuels, les marchands d’or ne pourraient pas non plus honorer la demande.
On en est là.