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Commentaire de joletaxi

sur Nucléaire et gaz de schistes dans un modèle libéral


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joletaxi 23 avril 2011 20:55

l faut corrélativement leur donner un vrai pouvoir de révocation de la direction et leur permettre de voter sa rémunération.


je vous signale que c’est le cas !
Le conseil propose un schéma de rémunération de ses dirigeants.Libre à l’assemblée de l’approuver ou non.
Et c’est une prérogative de l’assemblée de révoquer ses dirigeants,et même de refuser d’approuver le bilan présenté,y compris de saisir la justice pour investiguer sur les doléances déposées.
Et même en cours d’exercice, tout actionnaire a le droit de demander la saisine d’une assemblée extraordinaire pour statuer sur une plainte qu’il aurait déposée.
Mais cela ne résout pas le problème d’empêcher une dérive des dirigeants préventivement.

Ne croyez pas non plus que dans les entreprises à risque, le personnel ne soit pas conscient des risques.Bien souvent ,il s’agit de domaines où le knowhow est limitée au personnel de l’entreprise qui édicte des règles de sécurité .L’administration généralement ne fait que suivre.
Et aucun dirigeant d’entreprise ne ferait l’impasse de règles de sécurité qui mettrait en péril l’entreprise elle-même.
On s’est beaucoup gausé sur l’accident de Deepwater.Mais je gage que ceux qui sont intervenus n’ont jamais mis les pieds sur une plate forme de forage,ni ne savent la complexité et la nature des dangers permanents qui y sont présents.Croyez-moi, ou non, mais la sécurité sur ces engins est une préoccupation de tous les instants.

A contre courant de l’opinion,je pense que nous devons nous faire à l’idée qu’une mutualisation du risque est inéluctable à un certain niveau,sous réserve de fautes prouvées et démontrées.

Et par exemple pour Fukuchima,je reste persuadé que la centrale a bien résisté au séisme,et que le tsunami était tout à fait hors des schémas prévisibles.
Bien sur, les réservoirs de mazout auraient pu être mieux protégés, ils auraient du savoir qu’une deuxième vague était probable, ils auraient pu s’équiper de dispositifs capables de piéger l’hydrogène,mais nulle part, il n’était envisagé de se faire submerger par une vague de 4/5 mètres alors que l’on est à 10 mètres au dessus du niveau de la mer.

par contre, dans la gestion de la crise, je suis très étonné de la « stupeur » qui a affecté les autorités face au drame.Par exemple, est-il admissible que dans un pays aussi développé, les réseaux électriques diffèrent d’une région à l’autre de fréquence ?Ceci a empêché Tepco de s’alimenter en urgence à un réseau encore en fonction(cela affecte d’ailleurs directement la population)
Je suis certain que les ingénieurs dans nos centrales font un bon boulot,avec compétence etprofessionnalisme.
Par contre, je suis persuadé que nous serions tout aussi démunis, et « chancelants », si une catastrophe de cet ordre arrivait ici,car nous n’avons aucune préparation sérieuse pour y faire face.On l’a vu déjà à de nombreuses reprises.
Un bon exemple est celui des incendies dans le Sud.Il a fallu des drames pour que l’on mette sur pied une force d’intervention digne de ce nom, et qui a démontré son efficacité.
Nous n’avons rien de pareil dans le chimique ou le nucléaire.

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