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Commentaire de velosolex

sur La mort de Ben Laden : info ou intox ?


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velosolex velosolex 6 mai 2011 09:17

On s’interroge sur le déroulement abracadabrantesque de l’histoire, mais on n’est pas tout de même pas trop étonné. L’amérique reste fidèle à elle-même. Héritière de la loi du juge Lynch.
 Ce n’est pas l’élection d’Obama, personnage de prime abord sympathique, nous le voyons, qui change grand chose. Celui-ci n’en finit pas d’ailleurs de donner des gages aux républicains.
Du reste, toute l’histoire américaine, plus qu’aucun autre pays, s’inscrit dans un schéma de politique intérieure. Même devant les micros du monde entier, elle ne se parle qu’à elle-même, yeux dans les yeux en se regardant dans la glace. Pour ses intérêts économiques, cela est une autre affaire. Le dollar est préféré aux images pieuses, et continue de rafler la mise.
 L’éternel guerre du bien contre le mal est réaffirmé, et permet à des millions d’américains, une main sur le cœur, et l’autre sur leur pistolet, de continuer à se prendre pour le gendarme du monde, en toute morale et légitimité. Ou encore à la place droite à coté de dieu. Deux façons de dire qu’elle n’a de compte à rendre à personne.
A un aveuglement patriotique bétonné par une identité mal ficelée, incomplète, s’ajoute une ignorance crasse en histoire. Un sondage réalisé il y a quelques années auprès des étudiants montrait qu’un pourcentage conséquent de ceux-ci pensaient que les états-unis avaient été alliés avec les allemands pour lutter contre l’URSS.
L’Amérique aime bien ces films où le héros donne des raclées compensatrices à tout le monde, au nom du bien, de la justice, de l’ordre, pour sauver la belle des mains de King-Kong.
Cette storytelling s’adresse aux gens qui ont des couilles, du cœur, une bible sur leur table de chevet, et un drapeau stars and strips planté sur leur pelouse.
Nommer cette opération Géronimo est révélatrice, non d’une erreur de communication, ni du mépris des minorités ou d’une falsification de l’histoire, mais de l’espace mythique, peuplés de mensonges et de croyance puérile, dans laquelle elle tente de ranger au forceps cet événement.
Ce pays s’est construit sur le génocide des indiens. L’appropriation d’un pays sans hommes, pour des hommes sans pays. Un mensonge éhonté sur lequel s’est construit toute la dynamique arrogante du pays.
Un secret de famille dont il ne faut pas parler, mais qui n’en finit pas de faire des petits.
Mais combien de temps pourra t’elle maintenir cette dynamique ?


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