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Commentaire de Le faucon maltais

sur Il en est des révolutions comme du reste : il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va


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Le faucon maltais Le faucon maltais 24 mai 2011 01:44

Je pensais que mes autres commentaires contenaient la réponse à votre question…

Je vais donc essayer de vous répondre plus précisément.

 Liberté, égalité, fraternité était la devise de 1789. C’est un « slogan ». La déclaration des droits de l’homme est un grand principe. Les slogans et les grands principes ne font pas une société. Les valeurs communes font une société.

La valeur principale communément acceptée de notre société est la performance dans la production de biens ou de services. (Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, ce n’est pas l’argent. L’argent n’est que le moyen d’échange qui vient récompenser cette performance).

Cette domination des échanges marchands et de la compétition date de la Renaissance avec les grandes découvertes, de l’essor des sciences, du développement des échanges avec la monnaie scripturale, etc… La révolution de 1789 n’a été qu’un soubresaut qui a permis à la bourgeoisie marchande et financière de récupérer le pouvoir formellement.

La valeur principale communément acceptée en 1789 était déjà celle des échanges marchands, et c’est toujours le cas, plus que jamais.

La production de biens et services est une bonne chose mais elle est insuffisante à satisfaire aux critères de société souhaités par les révolutionnaires de 1789.

 

La société dont rêvent les révolutionnaires est celle des droits de l’homme. L’idée existe depuis 1789 et n’a toujours pas été appliquée. Parce que même si l’idée d’une telle société ne leur déplait pas sur le papier, les hommes aspirent pour le moment davantage à la production de biens et services.

Les révolutions ne changent pas une société. CE SONT LES IDEES QUI CHANGENT UNE SOCIETE,  c’est à dire les valeurs communes et leurs modes d’applications.

 

Il faut donc définir les modes d’application d’une société des droits de l’homme. Concrètement. Quelles actions seront permises dans une société fraternelle et quelles actions ne le seront pas. Quelles actions seront récompensées et lesquelles seront sanctionnées par les hommes dans une telle société.

 Dès lors que l’on rentre ainsi dans le concret, cela fait forcément appel à des réflexions philosophiques ou spirituelles. Le socialisme soviétique a essayé en excluant, et même en condamnant la réflexion philosophique ou spirituelle, et a échoué. Le maoïsme également.

 Voilà pourquoi la citation de Malraux (ou pas… J)


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