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Commentaire de Walid Haïdar

sur Et si le bio n'était pas si bon…


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Walid Haïdar 7 juin 2011 19:16

Les scientifiques....


Mais qui est scientifique et sur quel sujet ? Ceux qui CROIENT que les OGM ne sont pas un danger ne sont pas des scientifiques, et personne n’a prouvé leur innocuité pour la santé, et encore moins l’innocuité vis à vis de l’éco-système.

Fanatomik illustre bien cet état d’esprit scientiste tout empli de croyance. Votre posture n’a rien de scientifique.

Comment ne voyez-vous pas que faire des expériences localisées n’a rien à voir avec disperser dans la nature des organismes susceptibles d’enclencher un processus irréversible de bouleversement du vivant ?

Comment CROIRE que LA solution c’est de modifier les gènes pour palier à des problèmes créés par le mode même de production/consommation ?

Pourquoi la fuite en avant plutôt que la remise en question des modèles de développement ?

Pour le nucléaire, vous énoncez n’importe quoi sans vergogne. « n’a pas d’autre choix que... ». Ah bon ? et l’Allemagne elle a pas le choix ? les allemands sont plus cons que les Boliviens ? ou est-ce qu’on a en fait pas d’autres choix que partager les connaissances et les technologies au niveau mondial pour trouver des alternatives ?

Mais vous imaginez si des centrales comme Fukushima on est dissémine un peu partout ? la corruption et les enterrements de dossiers vous pensez que c’est Japonais ? vous faites les pari que ça n’existera plus après Fukushima ? et vous parlez de réalisme ?

Le réalisme c’est de constater que si dans un pays en pointe du développement comme le Japon, on a enterré les dossiers qui enjoignaient de faire des travaux et de revoir les normes, c’est que cette technologie n’est absolument pas une solution pour le développement des pays pauvres, autant voire moins démocratiques que le Japon, c’est à dire tous les pays en développement.

Les OGM ne sont pas plus une solution que le nucléaire. Ces technologies sont dérivées d’intérêts militaro-industriels, et n’ont rien à voir avec une réflexion démocratique sur un développement intelligent et économe.

Quant à Deneb, vous mettez tout dans le même panier et parlez de secte. Vous croyez pas que c’est une secte cette société consumériste ? Si votre père pensait qu’il allait soigner son cancer en mangeant bio, c’était une croyance pure et simple, et symptomatique de la façon de penser en occident. Tout séparer, identifier un cause unique et donc une solution monoforme. C’est pas très fineau. Mais en quoi est-ce que ça évacue la question de la façon de produire ? en quoi est-ce que ça élude la question de la toxicité des pesticides ? la question de l’érosion des sols ? la question de la consommation de viande ?

Bref, vous réagissez à l’instinct, et certainement pas en scientifique.

Par ailleurs, il est clair que l’agriculture biologique est un énorme ensemble dans lequel on peut mettre des choses très variées. Disons que l’agriculture biologique la plus grosse en chiffre d’affaire et la plus prégnante sur les terres, n’est pas du tout un idéal, puisqu’elle est calibrée par rapport aux modes standards de consommation et de distribution. Tout ce qui est bio n’est pas super au goût, puisque comme les autres fruits et légumes, le bio peut très bien, et est souvent, trimballé sur des milliers de kilomètres, cueilli pas mûr du tout. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y pas de bio dans des circuits courts, des producteurs qui pratiquent la polyculture voire la permaculture, même si c’est marginal, ça gagne du terrain parce que petit à petit les gens comprennent l’intérêt d’une autre façon de consommer et de distribuer, localement.

Le problème de la perception du bio donc, c’est que c’est un peu une aberration de croire qu’on va sauver la planète avec des pesticides naturels sans rien changer d’autre. D’abord la planète en a rien à battre de ce qu’on fait, donc il s’agit de nous sauver nous en sauvegardant une biosphère viable et belle, et pour cela il faut changer de société, redescendre sur terre, et arrêter de pédaler dans la semoule en mangeant des fraises en hiver : travaillons peu, travaillons bien, respectons nous en respectant la nature et en inventant des robots pour faire toutes les tâches ingrates à notre place et en se goinfrant pas trop. Il y a un moment où à force de vouloir comme des abrutis de gamins tout et n’importe quoi, en voulant assouvir n’importe quel désir à tout prix, cela induit beaucoup trop de contraintes et de travail.

Les gens qui veulent pas de limite, vous avez qu’à vous construire une planète à vous, vous la pourrissez, vous trouvez vos solutions, vous pédalez autant que vous voulez dans la semoule, mais on est pas obligés de crever avec vous.

Foutez le camp sur Mars !

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