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Commentaire de Gwendal L

sur Politique : et si on changeait la donne ?


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Gwendal L (---.---.73.200) 10 janvier 2007 12:10

Ce matin, un chroniqueur des matins de France Culture évoquait les polémiques actuelles au sujet des temps d’antennes réservés aux différents candidats pour la présidentielle.

Les chaînes de télévision mais aussi tous les média cherchent à imposer un deuxième tour PS / UMP, et ne donnent la parole qu’à ces deux candidats.

Ce même chroniqueur disait la veille, parlant de la cohabitation américaine : « On pourrait dire qu’il existe (aux US) des démocrates de droite et des républicains de gauche. Les capacités de négociation du président s’en trouvent donc accrues. »

Si la première partie de cette assertion est incontestable, la conclusion mérite réflexion.

On pourrait dire aussi bien qu’il existe (en France) une droite démocrate et une gauche républicaine. ou bien qu’il y a autant de protectionnistes ou de libre échangiste à droite comme à gauche ; qu’il existe une droite anti-libérale et une gauche très libérale ; ou encore une droite progressiste et une gauche conservatrice, etc.

Je conteste donc que notre clivage droite/ gauche soit politiquement, idéologiquement plus prononcé que le clivage US républicain/démocrates, et donc la conclusion que le clivage US ainsi défini permette de meilleurs consensus que chez nous.

Je soutiens que si notre cohabitation est stérile voire pire, ce n’est pas parce que le clivage politique français serait de nature idéologique. J’y vois une toute autre raison, et en premier lieu, une raison historique. Au fil du temps, la société a beaucoup changé, les esprits aussi. Mais sont demeurés les partis, les intérêts égoïstes, les clans (Les guerres claniques sont toujours plus violentes que les guerres idéologiques).

C’est ce qui est clairement apparu lors du référendum sur le TCE. Le vrai clivage ne se trouve pas entre les partis politiques, mais entre ceux-ci et les électeurs. Les cassandres qui disent à longueur d’antennes que « Ce pays n’est décidément pas réformable » n’ont pas tout à fait tort : la classe politique, ne veut pas, ne sait pas se réformer.

Aujourd’hui la candidate PS , cela a été dit, est le « candidat préféré de la droite » ! l’autre matin, Laurent Fabius disait sur RTL qu’il n’est pas associé à l’élaboration de son programme ! L’on se demande combien de 21 avril faudra à la « gauche » pour se recomposer et présenter enfin une offre politique moderne.

Pour préciser mon propos, je précise que selon moi, il y a deux sortes d’antilibéraux : les anti-libéraux déclarés, et les parasites. Ces derniers sont des libéraux autoproclamés parmi les plus fervents. On vérifiera aisément qu’il n’y a pas d’anti-libéraux déclarés, ni au PS ni à l’UMP, et plus difficilement qu’il s’y trouve autant de parasites. J’ajoute que c’est à cause de ceux là qu’en France le libéralisme n’a pas bonne presse (!). JL


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