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Commentaire de bluebeer

sur Belgique, jusque quand ?


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bluebeer bluebeer 15 juillet 2011 01:00

Rebonjour Astérix.

J’aime bien ta fougue, ça change de la comptabilité. Je ne sens pas les choses comme toi quant à l’avenir du pays, on en a déjà parlé, mais je me trompe peut-être sur ce point. Après tout, on est toujours dépendant de ce qu’on lit. Je ne recommence pas le débat.

Je comprends votre amertume à vous bruxellois, d’être au coeur de ces maquignonnages sans pouvoir y prendre l’initiative. Le PS wallon a perdu beaucoup de sa crédibilité auprès de sa propre clientèle, mais par la force des choses, il est devenu le champion des francophones face à la bête et tant que la crise ne sera pas terminée, je doute que son pouvoir faiblisse. Le temps des dinosaures s’érode aussi un peu, trop d’affaires se sont accumulées et l’heure est grave, les socialistes tentent de remettre un peu d’ordre dans leurs rangs. Mais surtout, ils bénéficient de l’absence d’une alternative convaincante dans le sud du pays, surtout pour ceux qui ont le cœur à gauche.

Bart et les nationalistes ne sont pas vraiment subtils, mais ils tiennent le reste de la classe politique flamande par les couilles identitaires. Quelques signes d’irritation et de timides velléités de rébellion semblent pointer du côté flamand, mais comme je lis ça dans le soir et que le soir saute comme une poule sur un grain de maïs à la moindre critique de BDW, je n’y crois que tièdement.

Il manque du côté francophone un homme de même stature que BDW, charismatique, bilingue, cynique, roué, déterminé, capable de fédérer et de lutter à armes égales. Alors BDW probablement, éviterait de jouer au yoyo avec le reste des partis politiques, des francophones en particulier. Il arrêterait de balancer des allumettes dans le fenil, parce que cette fois, il penserait que ça pourrait finir par prendre feu. Et je ne le crois pas capable d’assumer réellement cette indépendance qu’il fait miroiter à la flandre. Pour un révolutionnaire, il ne prend pas beaucoup de risques, mais avance à coups de sous entendus et de petites phrases sournoises. C’est un opportuniste à l’affut, qui exerce un chantage insidieux sur ses collègues flamands, mais je ne lui sens pas une âme de conquistadore.

Hélas, du côté francophone, c’est encore beaucoup plus pâlichon, sans la moindre esquisse de personnalité forte capable de relever le défi. Pour l’instant, les francophones ne peuvent compter que sur leur jeu de jambe pour éviter de se faire coincer et mettre KO dans les cordes. Bruxelles risque effectivement de perdre des plumes dans cette bataille menée par des tièdes et des indécis. Mais ce n’est pas pour ça que les wallons sont mieux lotis. Et tant qu’à présent, quelle que puisse être nos sentiments respectifs les uns vis à vis des autres, nous avons un ennemi commun, le nationalisme flamand. Et en disant ça, à la rigueur, j’y inclus même les partis traditionnels flamands.


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