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Commentaire de Esperanza

sur Les bombes, les brutes et les truands


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Esperanza Esperanza 22 août 2011 09:30

... pour la première fois se constitue aux États-Unis et au sein même de l’un des 2 grands partis institutionnels, l’embryon d’un parti de type fasciste. Ecrit l’auteur

Pfff ! je me suis arrêtée là. Relire l’Histoire des Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, le fascisme s’est graduellement développé, notamment en réponse aux tensions et aux conflits engendrés par l’avènement rapide d’un système industriel de production.

Les mouvements radicaux ont le vent en poupe avant l’entrée en guerre du pays en avril 1917. Du socialisme électoraliste au syndicalisme révolutionnaire des IWW, les partis, groupes et syndicats se définissant comme anticapitalistes progressent.  C’est aussi l’époque où un mouvement dit « progressiste » influence la vie politique américaine. Un mouvement de réforme sociale contre les abus intolérables d’une économie capitaliste pour laquelle le mot « sauvage » est approprié. La pression sur les patrons et le gouvernement est croissante pour améliorer les conditions de vie, de travail, le logement, pour limiter la concentration industrielle, sanctionner la corruption et réglementer le monde des affaires.

Jusqu’à la fin des années 1930 et au début de la Seconde Guerre Mondiale, la Légion américaine est le groupe paramilitaire fascisant de droite le mieux organisé et le plus actif au plan national. L’organisation, composée d’anciens combattants et calquée sur le modèle des chemises noires de Mussolini, prône et pratique ouvertement la répression de tout mouvement contestataire en toute impunité. Les membres de la Légion opèrent en uniforme de l’armée états-unienne. En 1937, leur commandant, Harry Colmery, donne la consigne de ne plus opérer sous l’uniforme. Le climat change en effet sous la présidence de Franklin D. Roosevelt. Mais la Légion poursuit ses actions… Mais sans l’uniforme militaire.

Le fascisme n’est pas seulement un problème d’idée ou de complots élitaires. Toutes les classes et les catégories sociales sont réceptives aux appels autoritaires dans les moments de crise. Les travailleurs et les laissés-pour-compte, assujettis aux structures familiales ou institutionnelles, sont transformés pour beaucoup en chair à canon ou en collaborateurs. La « servitude volontaire » persiste dans les grands bouleversements sociaux. Dans les années 1930, Wilhelm Reich explique pourquoi l’appauvrissement des « masses » ne débouche pas forcément sur la conscience de classe politique et révolutionnaire attendue des marxistes doctrinaires.


Pour les intellectuels — journalistes, professeurs, managers et « professions libérales » —, l’attirance envers l’autorité se fait presque automatiquement car, mentalement et en raison de leur formation, les « classes intermédiaires » sont respectueuses de l’ordre. Leur travail consiste, d’une façon ou d’une autre, à « rationaliser » un processus ou à discipliner leurs subalternes. Quant à leur position hiérarchique, elle repose sur leur capacité à contrôler une situation donnée. En bref, les intellectuels constituent une élite managériale qui peut considérer les solutions autoritaires comme une nécessité rationnelle au désordre et à l’instabilité. Pour les industriels, les financiers et leurs représentants dans les institutions administratives et politiques, un tel raisonnement est secondaire car le recours à la force et à l’intimidation leur paraît naturel.

A lire ---> Histoire du fascisme aux Etats-Unis de Larry Portis

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