Bonjour,
Très bon article Santi,
Donc tous les politiques restent
dans la doxa du traitement de la crise financière par des mesures de
rigueur, d’austérité qui ne font que soigner les effets et non pas
le cause,comme les barbiers qui saignaient leurs patients pour
évacuer les humeurs, Le patient mort, se drapant dans leur ignorance
crasse, ils déclaraient que les humeurs étaient trop importantes
pour le guérir.
Ils ne font que « courir », ventre à
terre, derrière les marchés financiers spéculatifs, en « espérant »
satisfaire leur appétit insatiable.
Seulement, il faudrait changer les
règles, réguler les marchés financiers, lutter efficacement contre
les paradis fiscaux, l’évasion fiscale (en interne:niches fiscales,
avantages correspondant à des niches, dépoussiérer certaines aides
qui datent de 30 voir 40 ans)
Aujourd’hui, nous sommes dans une
phase de reconfiguration de la construction européenne (1)
dans l’optique d’un accord de grand marché transatlantique
(Nord-amérique et Europe).
Derrière ces projets de "règle
d’or « , de »financiarisation" de l’économie vous
trouvez des personnages comme Van Rompuy (2), Juncker, Merkel et la
Fondation Bertelsmann (3), Mario Draghi (ancien Vice-président de
Goldman-Sachs Europe 2000-2005,Gouverneur de la Banque d’Italie de
2005 à 2011, adhésion de la Gréce à l’UEM, 21/01/2001 (4)) et
surtout au bénéfice des Banques Mondiales comme Goldman-Sachsq.
L’application
de cette règle d’or reviendrait à interdire à tous les états de
financer des dépenses budgétaires au-delà d’une limite
d’endettement en %. Lors du traité de Maastricht les 3% du PIB ne
reposent sur aucune analyse économique, financière, mais sur une
estimation « à la louche » :
"En
juin 1981,
alors qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du
ministère
des Finances, l’économiste Guy
Abeille raconte[4]
avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de
Villepin d’établir un critère économique utilisable par le
Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et
Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un
ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure
rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre
fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire
de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)[5]."
(5).
Par
conséquent, il serait impossible, en cas de modifications des
situations économiques et financières de réviser un budget, déjà
voté, à la hausse au-delà des 3%, sauf dérogation dont je n’ai
pas connaissance (peut-être sur autorisation de la BCE ou d’une
instance supranationale européenne à venir)
Vers
une plus grande intégration financière européenne signifie la
création d’une nouvelle entité européenne supranationale qui
contrôlerait la BCE, le FESF et la Banque MES ainsi que la politi-
que budgétaire des états européens impliquant la perte de
souveraineté des états et de leurs citoyens dont le vote deviendra
inutile.
Actuellement,
la BCE rachète de la dette souveraine « pourrie » sur le
marché secondaire, 70 mds € en 2010 (Grèce, Irlande), 115 mds €
en 2011 (Espagne, Italie) et pour un capital de la BCE de 5,197 mds
€ ???
Ces
rachats devraient être transférés au FESF dont la dotation devrait
être de 440 mds € (projet de le porter à 2 000mds €, opposition
de l’Allemagne), avec une participation de la France de 110 mds €.
D’ou vient cet argent ?
Très
rapidement, le FESF (6) devrait être intégré à la « banque »
MES (6) (Mécanisme Européen de Stabilité) dont le contrat de
banque a été radicement remanié en avril 2011 :
Le
FESF est une société privée de droit luxembourgeois dotée d’une
personnalité juridique. Voyez l’embrouille !
La
Banque MES est une Société Anonyme de droit luxembourgeois créée
pour une durée illimitée sans aucune possibilité d’en sortir pour
un état signataire,
Une
capacité de prêt illimité avec un fond de départ de 500 mds €,
plus un dépôt de garantie des états de départ de 700 mds € qui
pourra être augmenté indéfiniment.
Il s’agit donc d’une Organisation Internationale qui
disposera d’un pouvoir supranational sur la construction budgétaire
des états européens.
En
conclusion, les marchés financiers spéculatifs vont continuer à
faire des profits colossaux sur le dos des états européens donc des
citoyens et les contrôleront par le privatisation des services
publics et plus grande intégration des multinationales
transnationales
Toutes
ces modifications, statuts, contrats ont été adoptés le 24 juin
2011.
Faites
circuler et posez les bonnes questions sur cette "construction
européenne" à tous les candidats à la présidentielle de 2012
(1)http://www.mecanopolis.org/?p=24040
(2)http://www.mecanopolis.org/?tag=rompuy
(3)http://www.mecanopolis.org/?p=8261
(4)http://www.amb-grece.fr/politique_etrangere/la_grece_dans_l%27ue.htm
(5)http://fr.wikipedia.org/wiki/Crit%C3%A8res_de_convergence
(6)http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-fesf-l-ue-et-la-banque-mes-le-97421