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Commentaire de easy

sur Quels seraient les effets sur l'économie d'une banqueroute en 2012 comparable à la banqueroute dite des deux tiers de 1797 ?


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easy easy 10 septembre 2011 17:03

Le principe de l’effacement d’une dette est fondé soit sur l’acceptation du créancier soit sur sa spoliation.

Les effacements de grandes dettes peuvent exister entre pays et selon ces deux modes, de plein gré ou de force. (Cf l’emprunt russe)

Les effacement de grande dette interne à un pays peut également se faire selon les deux modes mais ne s’est jamais réalisée selon celui de l’acceptation, toujours selon celui de la spoliation.

(Les nationalisations étant une des procèdures qui jouent de ces modus opérandi, elles s’opèrent soit avec indemnisation généreuse ou partielle des actionnaires soit par confiscation totale)

Lorsqu’à la suite de la Révolution, il avait été décidé de spolier des créanciers, ces créanciers n’étaient pas n’importe qui. Ils étaient de ces castes que les révolutionnaires voulaient éliminer. Eliminer totalement ? Pas vraiment. Ils voulaient les domestiquer et en fait, les révolutionnaires, s’ils avaient effectivement saisi des biens appartemant à des castes possédantes, ont versé aux spoliés des rentes tout compte fait, assez voire très confortables (1200 livres par an à chaque curé). Attention, ici je parle des confiscations réalisées en 1789 ou juste après et c’est sutout l’Eglise qui a été compensée. Pour la noblesse les compensations ont été plus discutées.



Lorsque nous spolions des créanciers nous avons à considérer qui ils sont.
Soit ils ne sont constitués que de Bettancourt et autres Dassault, et cela voudra dire qu’on veut faire une révolution dans la révolution en éliminant les riches.
Soit ils sont constitués de riches, de petits bourgeois mais aussi de minuscules épargnants et cela voudra dire que nous allons spolier 80% d’entre nous.


La Révolution avec ses spoliations n’affectant que quelques castes numériquement peu nombreuses, visait à rétablir une situation en manière de « une fois unique, une fois pour toute » . Etant alors considéré que les difficultés du trésor provenaient du régime antérieur et qu’elles ne se reproduiraient donc plus. L’ablation ne pouvant pas être reproduite d’année en année.


Notre problèmatique budgétaire actuelle est-elle liée à un régime que nous venons de décider de quitter définitivement ou plutôt au fonctionnement courant du régime que nous voulons perpétuer voire renforcer ? 


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