Qu’est-ce qu’on peut lire comme aneries !!!!!!!
Allez-vous reconnaitre l’auteur de
ce texte ?
Dirige celui qui risque ce que les dirigés
ne veulent pas risquer. Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour
les autres les actes difficiles ou dangereux. Est un chef celui qui procure aux
autres la sécurité en prenant pour soi les dangers.
Le courage, pour l’entrepreneur, c’est
l’esprit de l’entreprise et le refus de recourir à l’État ; pour le technicien,
c’est le refus de transiger sur la qualité ; pour le directeur du personnel ou
le directeur d’usine, c’est la défense de la maison ; c’est dans la maison, la
défense de l’autorité et, avec elle, celle de la discipline et de l’ordre.
Dans la moyenne entreprise, il y a
beaucoup de patrons qui sont eux-mêmes leur caissier, leur comptable, leur
dessinateur, leurcontremaître, et ils ont, avec la fatigue du corps, le souci
de l’esprit, que les ouvriers n’ont que par intervalles. Ils vivent dans un
monde de lutte où la solidarité est inconnue, ils ne sont pas à l’abri d’une
faillite qui peut détruire en un
jour la fortune et le crédit d’un industriel. Entre tous les producteurs, c’est
la lutte sans merci ; pour se disputer la clientèle, ils abaissent jusqu’à la
dernière limite, dans les années de crise, le prix de revient des marchandises,
ils descendent même au-dessous des prix de revient, ils sont obligés d’accorder
des délais de paiement démesurés qui sont, pour leurs acheteurs, une marge
ouverte à la faillite, et s’il leur survient le moindre revers, le banquier aux
aguets veut être payé dans les vingt-quatre heures.
Lorsque les ouvriers accusent les patrons d’être des jouisseurs qui veulent gagner beaucoup d’argent pour
s’amuser, ils ne comprennent pas bien l’âme patronale. Sans doute, il y a des
patrons qui s’amusent, mais ce qu’ils veulent avant tout, quand ils sont
vraiment des patrons, c’est gagner la bataille. Il y en a beaucoup qui, en
grossissant leur fortune, ne se donneront pas une jouissance de plus : en tout
cas, ce n’est point surtout à cela qu’ils songent. Ils sont heureux, quand ils
font un bel inventaire, de se dire que leur peine ardente n’est pas perdue,
qu’il y >a un résultat positif, palpable, que de tous les hasards, il est
sorti quelque chose, et que leur puissance d’action s’est accrue.
Non, en vérité, le patronat, tel que la société le fait, n’est pas une
condition enviable. Et ce n’est pas avec
les sentiments de colère ou de
convoitise que les hommes devraient se
regarder les uns les autres, mais avec une sorte de pitié réciproque qui serait
peut-être le prélude de la justice."
Ainsi parlait .…., évoquant les ouvriers et
l’âme patronale. C’est le
texte intégral de la chronique publiée par …… dans « la Dépêche de Toulouse »,
datée du 28 mai 1890.
Un texte oublié surtout par la
gauche.
Alors
un nom ?
Un
indice C’est l’homme politique française qui a le plus de nom de boulevard,
avenue place etc…
J.
Jaurès