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Commentaire de Scual

sur Primaires socialistes — Réforme fiscale et TVA sociale


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Scual 1er octobre 2011 15:13

Non mais c’est vous qui refusez de comprendre, c’est pourtant pas compliqué.

Peu importe l’origine des produits, c’est le marché Français qui va payer cette TVA et en priorité les plus démunis. Une taxe reposant sur les plus pauvres ne peut en aucun cas être appelée « sociale ».

Maintenant que j’ai encore répété ce qui est quand même une énorme évidence. Je vous répète que le problème de la France n’est pas un problème de compétitivité. Mettons de coté le fait pourtant central qu’on ne peut être compétitif sur le travail avec les pays pauvres qu’en étant pauvres nous même.

Même les Chinois suivant votre logique auraient un problème de compétitivité. C’est ridicule. Le problème de tout les pays en ce moment, le cœur de la crise, c’est les débouchés. C’est le marché le problème. L’effondrement des marchés occidentaux du justement aux gains de compétitivité. Le masque que constituait la bulle des crédits est tombé, et maintenant tout le monde voit bien qu’en fait y a plus assez de gens pour acheter la production. Ce problème est général et touche les plus compétitifs comme les moins compétitifs. C’est ça qui a obligé la si compétitive Chine à booster son marché intérieur en augmentant les salaires. A force de ne plus payer, de partout, les travailleurs à la hauteur de leur travail, charges comprises, les entreprises ne trouvent plus ces clients qu’elles ont elles-mêmes affaibli.

Au lieu de se faire une guerre de « compétitivité » aggravant la crise puisque démolissant le marché, les États devraient remettre des barrières douanière afin de préserver le marché et les hauts salaires et ensuite écouler les produits sur leurs propres marchés et ceux qui auront eux aussi pris des mesures pour s’assurer un marché fort, stable et crédible.

On ne gagne pas la bataille de la « compétitivité », qu’on pourrait plutôt appeler la course à l’esclavage. Déjà parce que c’est une guerre que les entreprises se livrent à elles mêmes en détruisant leurs propres clients, c’est le fameux serpent qui se mort la queue. Surtout cette histoire de guerre contre les travailleurs et basée sur une logique exportatrice, la victoire des uns signifiant l’appauvrissement des autres. Les riches d’hier seront donc les miséreux de demain prêts à prendre le flambeau de cet esclavagisme moderne. C’est d’ailleurs exactement ce qui a commencé à nous tomber sur la tête... Pire ! Puisqu’on affaibli les marchés des autres pays qui sont censés être nos débouchés dans une stratégie exportatrice : on affaibli notre clientèle qui se transforme en travailleur encore plus compétitif ! Tout ça est absurde. Il n’y a aucune issue à part la misère et l’esclavage.

Mais continuons parce que quand même il faut rappeler que la France se distingue surtout par son commerce intérieur et pas extérieur. C’est ça la force de notre économie. Une fois de plus il serait donc plus logique d’ajuster le prix des marchandises selon nos critères sociaux à la douane. Histoire de profiter un peu de notre marché fort et d’offrir des avantages à ceux qui voudraient produire à partir de chez nous.

J’ai une proposition. Pour chaque marché d’origine, on impose une taxe sur les marchandises équivalente à nos propres charges sociales si elles ne sont pas déjà payées chez eux et par rapport au cout de la vie là-bas. On aura donc le vrai prix de leurs marchandises selon nos critères. Ensuite le pactole servira à corriger le surpoids des charges sociales sur nos produits à l’export, en y adaptant là aussi au marchés destinataires. On leur vendra donc nos produits à leurs vrais prix selon leurs critères.

Ça serait un peu comme un adaptateur secteur, pour faire tourner une machine il faut corriger le bon voltage, le bon ampérage, la bonne fréquence etc.

En tout cas une chose est sure, notre économie en France repose principalement sur notre marché intérieur, le plomber à 5% est une absurdité sans nom. C’est la récession assurée. Et là je parle même pas des effets sociaux et donc politiques qui ne manqueront pas de secouer brutalement un pays déjà à bout.


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