• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de chapoutier

sur Libye post Kadhafi


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

chapoutier 11 octobre 2011 13:47

pour information ;

La crise en Libye continue de susciter de très vives réactions de la part des partis. Pour le PT, il n’est pas question de céder aux pressions des pays membres de l’Otan qui veulent que l’Algérie reconnaisse, au plus vite, le CNT.
Lors du dernier point de presse qu’elle a animé vendredi dernier au siège de son parti, Louisa Hanoune s’est longuement étendue sur la question libyenne et sur les réelles motivations de la France et de ses alliés qui, en attaquant ce pays, veulent déstabiliser le Maghreb et reprendre pied en Afrique. « L’Otan et la France sont intervenues en Libye pour détruire le pays et piller ses richesses et son économie », a-t-elle déclaré en précisant que seul le pétrole les intéresse, au demeurant, et que le « vent de démocratie qui souffle sur le Monde arabe » n’est qu’un leurre destiné à tromper l’opinion internationale et les peuples de la région. « La Libye a été mise à feu et à sang. On dénombre des milliers de victimes. Les habitations et les édifices publics sont tombés en ruine. Où est la démocratie dans tout cela ? », s’est-elle interrogée.
Pour Louisa Hanoune, « il ne peut y avoir de démocratie au milieu de cette grande anarchie. » La convocation d’une conférence internationale sur la Libye est vivement souhaitée. Plus vite elle se tiendra, plus vite ce pays retrouvera sa stabilité et sa légitimité. C’est du moins l’appel qu’a lancé la secrétaire générale du Parti des travailleurs : « Nous appelons à une conférence internationale urgente pour examiner la situation dans ce pays et les mécanismes à mettre en oeuvre pour faire face à l’ingérence étrangère dans les affaires des pays de la région », a-t-elle souligné. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, « le plan d’attaque de la Libye a été minutieusement préparé par le président Sarkozy et par tous ceux qui ont prêté allégeance à la France pour s’installer au Maghreb et reprendre pied en Afrique ».
Il n’y a pas très longtemps, l’armée de ce pays était intervenue en Côte d’Ivoire pour faire tomber le pouvoir en place parce qu’il avait commis un crime de lèse-majesté en refusant d’être sous l’influence de Paris et d’obéir à ses ordres. L’intervention en Libye n’est, finalement, qu’un prétexte car la France n’a jamais pardonné à ceux qui l’ont faite sortir par les armes et sont, aujourd’hui, indépendants.
La déstabilisation et l’ingérence dans les affaires des pays qui échappent à son influence sont les seuls raisons majeures. Se disant révoltée par les pressions honteuses qu’essaye d’exercer la France sur l’Algérie pour la pousser à reconnaître le nouveau pouvoir en place en Libye, Mme Hanoune est catégorique : « L’Algérie a adopté une position qui l’honore dans ce conflit. Elle n’a pas à reconnaître le CNT et obéir aux injonctions de Paris. C’est une question de souveraineté ».
D’ailleurs, elle redoute que le conflit libyen ne se transforme en guerre fratricide, comparable à celle en Irak qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de handicapés en moins de dix ans.
S’interrogeant sur la destination véritable de tout cet arsenal de guerre largué par l’Otan pour « prêter main-forte aux insurgés », Louisa Hanoune avertit : « Personne ne pourra les contrôler et il y a un gros risque qu’elles tombent entre les mains d’autres factions ».

L’Algérie est devenue une cible de l’Otan qui a envahi la Libye.
« 100.000 kalachnikovs et 10.000 missiles sol air circulent librement en Libye », a déclaré Louisa Hanoune à l’occasion de la réunion de la coordination de l’entente des travailleurs dont les travaux ont débuté hier à Alger. Déplorant les événements tragiques qui endeuillent depuis plusieurs mois la Libye, la présidente du PT craint que tout cet arsenal tombe entre les mains d’El Qaîda et soit retourné contre les Algériens. Selon elle, l’intervention de l’Otan en Libye a ouvert la boîte de Pandore et dévoilé le plan ourdi par la France et ses alliés pour déstabiliser les pays du Sahel et s’emparer de leurs richesses. Il n’y a pas que la Libye : le Niger, le Mali, la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie sont aussi menacés. C’est en tout cas, ce qu’a souligné l’oratrice qui parle de pressions énormes exercées sur notre pays depuis qu’ils a pris la décision de « renationaliser les hydrocarbures en 2006 ».
« En envahissant la Libye et en larguant cet arsenal de guerre, l’Otan a aussi des visées sur l’Algérie dont les prises de positions dérangent et hantent les puissances du mal », dit-elle, et de préciser que « l’Algérie est devenue une cible privilégiée ». S’adressant aux membres du l’EIT, Louisa Hanoune a tenu à rappeler qu’en dépit de toutes les turbulences qu’elle a traversées depuis janvier 2011, l’Algérie a engagé de nombreuses réformes en faveur des travailleurs et de l’économie.
« Les augmentations de salaire tous azimuts et le relèvement du Salaire national minimum garanti et l’épongement des dettes des agriculteurs et des entreprises nationales constituent une avancée et ouvrent de nouvelles perspectives au pays », ajoute-t-elle. Evoquant la journée du 5 Octobre, Louisa Hanoune veut éviter tout amalgame en indiquant que cette date n’est pas synonyme de révolution, mais les événements qui l’ont marquée sont considérés comme un soulèvement.
« L’Algérie était étranglée par la dette extérieure », et les émeutes d’Octobre 1988, qui avaient une portée mondiale, étaient la conséquence de l’accumulation de cette dette », a-t-elle ajouté.
La présidente du PT n’a pas manqué, au passage, d’égratigner la troïka, FMI, UE et Banque mondiale, expliquant que « ce sont les processus révolutionnaires qui ont remis en cause tous les accords de partenariat signés avec cette troïka.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès