Je suis toujours très étonné par l’irrationalité et l’à-peu-près des réflexions d’anti-fumeurs dès que l’on prétend défendre le droit de fumer librement. D’abord, pour répondre à plusieurs des intervenants, il faut rappeler que la prohibition est instaurée aujourd’hui par un décret et non par une loi démocratique. C’est pourquoi il est et reste entièrement contestable et le fruit d’un abus de pouvoir. Ensuite, les chiffres fournis par les autorités et les associations anti-fumeurs concernant le tabagisme passifs sont assez fantaisites. Le Ministre Bertrand lui-même annonce 6000 décès par tabagisme passif le 6 septembre 2006 devant l’Assemblée et 6000 en novembre sur LCI. Il y a un an les associations et le Ministère et l’Académie de Médecine parlaient de 3000 décès par an. De qui se moque-t-on ? Puis, concernant la loi Evin, il est vrai qu’elle n’a pas été appliquée à la lettre mais les association anti-fumeurs n’ont jamais cherché à la faire appliquer mais à la modifier et à faire modifier le code de santé publique. En effet, avant le décret de novembre 2006, l’interdiction de fumer dans le cadre de la loi Evin ne s’appliquait pas aux bars et restaurants qui devait seulement séparer fumeurs et non fumeurs. Il s’agît de l’article 13 de la première section du chapitre Tabac du Code de santé. Cet article a été supprimé par le décret pour installer la prohibition. Pour finir, il est légitime que les fumeurs ne reconnaissent pas le droit à une poignée d’intégristes anti-fumeurs de leur dicter leur ligne de conduite, et l’affrontement politique et social qui peut en résulter (dans la mesure ou le Ministre dans le Nouvel Observateur de la semaine du 10 janvier, laisse entendre qu’il finance les associations pour harceler les fumeurs), sera la conséquence de décisions précipitées, prise après un simulacre de débat et à seule fin d’avoir l’air d’agir politiquement avant les échéances électorales. L’avenir dira vite si ce choix a été le bon.