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Commentaire de Abou Antoun

sur Les orphelins de Gaïa


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Abou Antoun Abou Antoun 16 novembre 2011 00:04

De plus de 10 ou 12 milliards, la population terrienne chutera à 2 milliards ou moins, capacité induite par une agriculture redevenue « naturelle »,
Prospective résolument optimiste !
L’auteur insiste sur les méfaits de l’addiction au pétrole et de ses corolaires comme l’agriculture intensive et ses conséquences.
De fait, après les franchissements successifs de tous les ’peaks’ nous entrerons de façon progressive dans une économie de manque généralisé et permanent de toutes les matières premières nécessaires à la vie (ou pour faire simple dans une absence d’économie), c’est un processus déjà partiellement engagé.
L’auteur entrevoit la possibilité d’une sorte de retour en arrière avec une population diminuée résultant d’une forme de sélection ’naturelle’ (les plus forts survivront).
Cette possibilité n’existe hélas même pas, les ruines d’une société technologique ne laisseront pas une terre dans l’état où elle pouvait se trouver avant la révolution industrielle et une population comparable.
Par ailleurs nous sommes tous des assistés médicaux, une autre forme d’addiction, qui permet à des individus invalides nous seulement de survivre et même longtemps, mais de procréer et de transmettre leurs gènes défectueux.
Autrement dit l’humanité n’est plus soumise à aucune sélection naturelle depuis quatre générations au moins.
Ce qui signifie que les plus forts d’entre nous sont certainement loin d’être aussi forts que nos ancêtres, et il y a fort à parier que les 2 milliards les plus costauds d’entre nous n’arrivent pas à la cheville de nos aïeux.
Une humanité renaissante sur un immense cimetière est un thème valable pour un roman à succès, mais ce n’est hélas pas une éventualité envisageable.
La perte de contrôle de notre environnement scientifique et technologique signifie tout simplement la fin de l’humanité, le processus pouvant être plus ou moins long.
Pour ce qui concerne les causes ; comment en est on arrivé là ?
Il y a des facteurs dont on parle, on se dédouane par exemples sur des dirigeants, incapables, avides de pouvoir, et on leur jette la pierre. Bref ça soulage, mais en fait dans nos pays ’démocratiques’ ces menteurs sont élus parce que nous aimons entendre leurs mensonges, parce qu’ils sont en somme un concentré de tout ce qu’il y a de mauvais en nous, ils sont une caricature de la société toute entière qu’il représentent.
Pouvons nous croire qu’une personne disant la vérité, faisant le constat de Michel ou un constat proche, a la moindre chance d’être élu ? Non, celui qui sera élu c’est celui qui promettra de plus gros salaires, de plus grosses retraites, plus de congés, bref toujours plus ... En somme c’est celui qui ment le mieux, d’où la surenchère. Cela dit, il est possible que les politiques (comme tout un chacun) arrive à croire à leurs mensonges, c’est un cas répertorié.
Le monde a été conduit au bord du gouffre par les sociétés occidentales et leurs ’valeurs’ (ou absence de vraies valeurs devrions nous dire). Aujourd’hui les élèves ont dépassé les maîtres et les pays dits ’émergents’ font mieux et même beaucoup mieux que les fondateurs des sociétés industrielles suivant les mêmes critères.
Je suis absolument persuadé que les religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam) sont partiellement responsables de le rupture du pacte avec la nature, car elles sont toutes anthropocentriques, elles donnent à l’homme une place à part dans le monde animal, dans le monde vivant, et dans la nature en général. Le capitalisme et l’individualisme en sont des sous-produits.
Ainsi la procréation irresponsable, le massacre des ressources naturelles, l’anéantissement des autres espèces, apparait à certains imprégnés de cette ’morale’ comme l’accomplissement du destin de l’humanité qui est de dominer la planète, et l’homme crève de son succès.
Il y a bien pire qu’un rêve jamais réalisé ; à savoir un rêve qui se réalise !
Une forêt défrichée c’est une surface cultivable gagnée. La disparition de la vie sauvage, de nombres d’espèces végétales passe pour profit et pertes. C’est parce que si les hommes sont nos frères (hum, hum ...) les animaux ne le sont pas, ils sont une gêne.
Il est clair que si nous avions gardé des religions primitives (animistes, chamanistes, etc.) le crime contre nature aurait existé avant le crime contre l’humanité, le conseil des sages aurait pu dire ce qui est autorisé et ce qui est défendu, ce qui est sacré et ce qui ne l’est pas.
Au lieu de ça les hommes ont construit sur mesure des dieux à leur image qui absolvent et encouragent leur instinct destructeur.


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