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Commentaire de Furax

sur Et si l'espérance chrétienne sauvait ce monde là ?


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Furax Furax 16 novembre 2011 22:11

sur Wikipedia :

De son vivant, que Chopin soit polonais est un fait incontestable ; non seulement pour le musicien7, mais aussi pour son entourage. Ses compatriotes parlent de lui comme du compositeur national polonais8. Ces amis internationaux agissent de même. Balzac écrit à propos de Liszt et de Chopin : « Le Hongrois est un démon, le Polonais un ange »9, Liszt parle de l’« artiste polonais »10. Chopin a passé les vingt premières années de sa vie en Pologne. À son époque, cet élément est suffisant pour lui assurer une identité polonaise11, quitter la Pologne à l’âge de 20 ans et ne plus jamais y retourner ne modifie pas la donne.

Cependant, cette identité n’est pas uniquement la conséquence d’une jeunesse en Pologne et d’une convention sociale. Non seulement « Chopin, en Pologne s’est construit polonais »12, mais le musicien revendique fréquemment son allégeance à ce pays. En 1830, la Pologne est envahie par la Russie, qui mène une politique de répression et de russification du pays. Cette oppression est ressentie par le musicien, comme : « la pathétique signification d’un tourment inguérissable et d’une blessure à jamais ouverte »13.

Ce patriotisme douloureux chez Chopin se traduit dans sa musique14. Si cette dimension d’exilé du musicien sarmate15, fréquemment narrée par les biographes du passé, est reprise par les musicologues contemporains, elle est néanmoins interprétée différemment. Pour Eigeldinger, elle est maintenant comprise comme une nostalgie typiquement slave, une sensibilité culturelle, qui dépasse la contingence politique16. Pour Liszt, Chopin : « pourra être rangé au nombre des premiers musiciens qui aient aussi individualisé en eux le sens poétique d’une nation »17.


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