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Commentaire de ZEN

sur Ne soyons pas vache...mais indignés


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ZEN ZEN 16 décembre 2011 11:55

Les vétos, c’est bon pour soigner les ploucs smiley

Un hilarant billet dans Médiapart
Extrait :
"...Je n’aime pas trop que mon chien se mêle de mes affaires. C’est trop souvent, je trouve. Jusqu’à me demander qui est le maître et qui est le chien. Avec Paulette, question autorité, il n’y a pas d’inversion de la vapeur : elle sait que c’est moi qui fait avancer la machine. Elle aime ça, en plus. Quand je l’ouvre, elle se la ferme. Je suis certain que bien des lectrices se reconnaîtrons, toutes militantes qu’elles soient. Mais ce n’est pas le sujet.

En fait, mon chien avait tout entendu de notre conversation avec Paulette au sujet de la proposition de remplacement des médecins par des vétérinaires dans les zones désertiques en médecins. Pourtant, avec ses oreilles qui pendent (mon chien, pas Paulette) on aurait pu croire qu’il était moins sensible aux ragots politiques.

De toute façon, s’il n’y a pas de médecins dans les régions reculées, il y a obligatoirement des vétérinaires, puisque ces régions-là sont infestées de bestiaux. Les jeunes médecins, qui le savent, ne s’y installent pas. Surtout quand ils ont peur du loup ou de l’ours. Et puis, disons les choses comme elles sont, ce n’est pas rentable pour eux. Je ne vois pas mon médecin de famille payer son bateau de dix-huit mètres de long et ses trois résidences secondaires avec le fruit de son labeur dans ces endroits-là.

Bien sûr que je suis d’accord avec le principe ! Avec la formation qu’ils ont, les vétérinaires, ils peuvent très bien nous aider à mourrir plus vite pour souffrir moins !

C’esFrançoise Tenenbaum, adjointe PS au maire et déléguée à la Santé à Dijon qui a lancé l’idée.

 « En leur proposant une année supplémentaire de formation, ils pourraient intervenir dans les maisons de santé.  » a t-elle suggéré.

Ben voilà ! C’est uniquement dans les maisons de retraites ! Pour les gens en fin de vie ! Juste pour les urgences, genre diarrhée infectée et morsure d’épaule d’une dame Alzheimer sur une soignante.

Elle a rajouté au journal  Les Echos  : « ...Vous allez me dire que c’est de la sous-médecine, mais en milieu rural je suis sûre que ce serait bien accepté par les populations... ».

Non, on ne va rien dire du tout ! C’est vrai qu’en « milieu rural  », les bouseux avalent tout sans rien dire. Il n’y a qu’à regarder pour qui ils votent !

Elle a entièrement raison l’adjointe au maire, ce sera bien « accepté par les populations ». Le journaliste a dû mal retranscrire. Peut-être la députée a t-elle voulu dire « … par ces populations là » ?

Si François Hollande est élu président, il aura besoin de Françoise Tenenbaum. Quitte à la freiner si elle a d’autres idées, genre remplacer les pompiers par les allumeurs de l’UMP. Mais si un vétérinaire (ou un arracheur de dents, à la limite) peut aider François Hollande à se souvenir de son  ancienne position sur la retraite à 60 ans, Françoise Tenenbaum aura fait oeuvre utile.

Bref, de toute façon, tant qu’à finir à la boucherie, autant s’adresser au bon dieu qu’à ses saints.

« Mon pauvre Léon  » a dit le chien. « Nous verrons bien quand je t’accompagnerai ! Je vois d’ici le tableau. Le vétérinaire, pour te tromper l’attention, va dire « tiens voici Léon, il est gentil Léon ? - oh ! il mange un peu trop, Léon ! - faut qu’il fasse de l’exercice ! - » et il va t’enfiler une muselière !  ».

Je lui ai répondu que c’était un mauvais moment à passer, et que quelqu’un qui aime les bêtes et les soigne aime obligatoirement les gens et peut les soigner. Et ce sera même moins cher, car tout le monde sait que de l’artillerie lourde revient moins cher que des armes sophistiquées (Dassault pourrait vous en dire quelque chose). Même s’il leur fait plus de mal qu’un médecin. Ça lui a fait retrousser les babines, à mon chien. Un peu comme Paulette, par mimétisme, mais les canines plus longues.

« Qui soigne un bœuf soigne un œuf !  » qu’il m’a lancé, énervé comme une puce qui aurait un tique qui n’aurait pas été vacciné contre la leptospirose.

Ça suffisait cet énième essai de prise de pouvoir. Je n’aime pas son humour, parfois. Il fallait siffler la fin de la récréation et chanter l’hymne du chacun à sa place et obéissez nous, un peu comme Merckel et Sarkozy.

Je lui ai montré le chat à neuf queues. Il a délicatement rentré la sienne entre ses pattes et s’est couché sur son coussin. Il n’aime pas les chats.

Cela dit, pour me faire soigner à l’hospice, j’aurai quelques exigences. Je choisirai comme référant un vétérinaire qui soigne les chevaux de course, afin d’être sûr d’être bien ferré pour les longs galops dans ma tête.

Au bout de cinq minutes, le chien est revenu vers moi et a lancé : «  Bon allez, tu viens ? Tu boudes plus ? On va se promener ? »

J’étais tout content. Il a cliqué la laisse sur mon collier, et j’ai frétillé de la queue.

Léon


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