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Commentaire de jaja

sur Vingtième anniversaire de la chute de l'URSS : quelles leçons tirer de l'histoire ?


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jaja jaja 19 décembre 2011 12:05

Article intéressant...

Certains théoriciens comme Makhaiski avaient prévu que le socialisme mènerait au « capitalisme d’État » ce que nous appelons aujourd’hui le capitalisme d’État. Il en démonte les mécanismes dans son ouvrage « Le socialisme des intellectuels » et son chapitre « la révolution ouvrière ».. Vraiment à lire pour qui s’intéresse au pourquoi de l’échec des socialismes....

http://kropot.free.fr/Makhaiski-revouv.htm

Autre théoricien dénonçant le « capitalisme d’État » Anton Ciliga que j’ai eu l’honneur de rencontrer à Paris dans les années 1970... Voici ce que j’écrivais sur un vieux blog abandonné depuis...

"Ante Ciliga est né en Croatie en 1898. Membre du parti communiste en 1920, il découvre la prison et participe à la lutte armée contre les Chemises noires.

En 1926 il est envoyé en Union soviétique. Il y arrive en militant convaincu. Mais très vite la misère noire et les inégalités criantes que subissent les Russes le font douter. Il rejoint alors dès 1927 l’opposition trotskiste. Puis il se brouille avec cette dernière et arrive à la conclusion qu’il n’y a pas de socialisme en URSS, qu’il y règne un système politique qu’il appelle le capitalisme d’État.

« Staliniens et trotskystes (identifient) le capitalisme d’Etat au socialisme et la bureaucratie au prolétariat. Trotsky, aussi bien que Staline, faisait passer l’Etat pour le prolétariat, la dictature de la bureaucratie sur le prolétariat pour la dictature du prolétariat, la victoire du capitalisme d’Etat sur le capitalisme privé et sur le socialisme pour une victoire de ce dernier. » écrit-il alors.

 Arrêté le 21 mai 1930, il est placé en « isolateur politique », puis déporté en Sibérie en 1933. Il parviendra à se faire expulser d’URSS en décembre 1935, évitant ainsi les grandes purges dont il ne serait sans doute pas sorti vivant.

Il écrira alors son ouvrage, Dix ans au pays du mensonge déconcertant puis analysera l’insurrection de Cronstadt de 1921. Il affirme alors : « Toute révolution nouvelle commence non sur la base où débuta la précédente, mais en partant du point où la révolution antérieure a subi un enrayement mortel. »

On peut être certain que ce point d’enrayement mortel, en ce qui concerne la révolution russe, est atteint lors des grèves de Pétrograd puis de l’insurrection de Cronstadt, lors de l’ultime tentative des masses pour rétablir le pouvoir des « Soviets », ces Conseils ouvriers, nés spontanément en 1905, puis à nouveau en 1917, comme ils existèrent un demi-siècle plus tôt lors de la Commune de Paris.

Ciliga n’a pas découvert que la Nomenklatura était une nouvelle classe exploiteuse, ni que le socialisme marxiste menait au capitalisme d’État. Makhaiski, par exemple, dont je parlerais dans un prochain article, l’a écrit bien avant lui. Il ne semble pas que Ciliga ait eu connaissance de ses écrits, mais les mérites de son témoignage sont parsemés d’analyses d’une grande richesse.

Ciliga fut à nouveau déporté pendant la deuxième guerre mondiale par les alliés Croates d’Hitler avant d’être contraint à l’exil sous Tito. Il vécut alors entre Paris et Rome avant de rentrer chez lui en Croatie...

Ante Ciliga meurt le 21 octobre 1992 à Zagreb, ce qui ne fit que quelques lignes dans le journal Le Monde...« 

De tout ceci on peut conclure que la Démocratie directe est la perle des Révolutions à venir. Dès qu’elle meurt la Révolution aussi.... Et d’autre part la phase transitoire de soi-disant »inégalité inévitable" sous le socialisme ne sera dépassée que si les révolutionnaires se débarrassent de cette théorie fausse en instaurant d’emblée l’égalité sociale entre tous dès la prise du pouvoir....



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