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Commentaire de éric

sur Qui veut détruire la classe moyenne ?


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éric (---.---.44.243) 17 mars 2006 18:26

Merci pour ces commentaires, je vois que le débat a besoin d’être engagé sur ce thème.

Le cac40 :

Certains me parlent du CAC40, je ne vise pas expressément ces entreprises dans mon article. Les PME représentent bien plus de 95% des entreprises françaises et elles aussi pourraient redistribuer le profit plus équitablement. Le problème majeur est que les chefs d’entreprises raisonnent au niveau microéconomique. Nous le faisons d’ailleurs plus ou moins tous dans notre budget et notre travail. Il en découle des comportements qui en s’agrégeant deviennent pervers alors qu’ils paraissent bons au niveau individuel.

Voici un exemple :

« Mettre de l’argent de coté », c’est à dire épargner est une sage décision pour un ménage ou pour une entreprise, c’est notamment une assurance pour un avenir incertain, et puis, en choisissant sa forme d’épargne cela peut même rapporter de l’argent, des intérêts par exemple. Imaginons maintenant que tous les individus épargnent énormément. (C’est déjà presque le cas en France, le taux d’épargne des ménages avoisinant les 17% de leur revenu). L’argent épargné ne sera pas dépensé, il y aura une faible consommation. Donc, inutile de produire énormément, la consommation des entreprises baissera, elle aussi et par effet de dominos, celle de leurs fournisseurs et ainsi de suite. Faute de besoin de production les entreprises ne vont pas investir et vont licencier. Les ménages, chômeurs, réduiront leur consommation, donc les emprunts qu’ils étaient en mesure de faire. Les banques auront « trop » d’argent en « stock » face à bien peu d’emprunteurs. Le loyer de l’argent (les taux d’intérêts) baisseront, faisant ainsi diminuer les revenus des placements. Bref, l’économie tout entière ralentira et s’orientera vers une récession. La vertu de l’épargne à titre individuel est devenue une catastrophe au plan général. Bien d’autres phénomènes de ce type pourraient être évoqués.

- les « acquis sociaux » :

Des acquis sociaux que la classe modeste n’aurait pas :

Les droits sont les mêmes pour tous. Le problème, au-delà de l’existence des droits est leur applicabilité. Pouvoir poursuivre des études est un droit pour tous, sauf que, même si l’école est gratuite (on ne paie par directement le prof...) la vie de l’étudiant nécessite des moyens (logement, déplacements, nourriture...). Les classes modestes ne peuvent pas mettre en œuvre certains droits. Par ailleurs, ces classes modestes sont l’étendard noir que l’on agite devant les classes moyennes en leur disant qu’elles peuvent tomber plus bas. D’où la nécessité de garder les classes modestes dans une situation qui ne les pousse pas à la révolte mais qui fasse peur aux classes moyennes.

- Société de pénurie :

Oui, il y a pénurie. Dire cela c’est simplement être réaliste. La planète est finie, en espace et en ressources. Les besoins des hommes, stimulés par le marketing sont infinis. Comment me proposez-vous de résoudre l’équation ?


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