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Commentaire de BUOT-BOUTTIER

sur L'exaspération, la cause de tous les dangers


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BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 17 janvier 2007 14:42

Bonjour, La notion de « classe moyenne » n’a rien d’un concept bourgeois. La notion de bourgeoisie au sens sociologique du terme n’a d’ailleurs plus vraiment de sens aujourd’hui. Or, la classe moyenne, définition sociologique, existe bel et bien en France et représente quelque chose de l’ordre de 90% de la population. Il est entendu qu’il exsite ensuite différentes strates à l’intérieur même de cet ensemble de la population. Les plus pauvres et les plus riches se partagent ensuite le « reste du gâteau », si je puis m’exprimer ainsi. Ainsi, et contrairement au discours de l’extrême gauche, les entreprises qui évoluent dans la sphère du CAC 40, pour en venir aux entités économiques, représentent une partie infime de l’économie française. L’entreprise française type est une P.M.E. aux prises avec un environnement fortement concurrentiel. Quant aux fameuses classes moyennes, pour revenir à notre sujet, ce n’est bien entendu pas son sommet qui souffre le plus de la situation économique mais ceux qui composent sa base, des employés à titre d’exemple qui perçoivent des revenus trop élevés pour bénéficier de quelconques aides sociales mais pas suffisants pour « joindre les deux bouts ». Pour être concrête, si vous êtes bénéficiaire du R.M.I et que vous avez des problèmes dentaires qui vous amènent à avoir recours à des couronnes, vous pourrez accéder à ces soins sans aucun frais personnel. Si en revanche, vous êtes salarié et percevez un salaire de 1300 euros, il vous en coûtera au minimum 700 euros par couronne. Certains sont alors réduits à recourir à des emprunts bancaires pour faire face à ces dépenses. Mon ancienne pratique de terrain en tant que travailleur social m’a permis de constater combien il est de recours financiers possible pour les plus démunis. Des vacances payées (train, location d’un studio bord de mer) à des familles que certaines classes moyennes ne seraient pas en mesure de s’offrir. Or, s’agissant de familles monoparentales, il n’était pas rare que la mère (donc seul parent) bénéficiant d’allocations diverses (allocation jeune enfant, allocation subsitut parental, allocations familiales), ne soit manifestement pas en recherche d’emploi. Quelques heures de travail au noir suffisaient pour le petit plus ! Les travailleurs sociaux, assistantes sociales de secteur et commissions de décision d’attribution des aides, portent une lourde responsabilité face à ces abus qui, si je l’espère, ne sont pas majoritaires, existent toutefois en nombre trop important. Il serait temps, me semble-t’il de mettre un peu plus le nez dans la « petite cuisine » du secteur social ! Car la situation est telle qu’aujourd’hui certaines familles sans emploi parviennent, avec les aides sociales dont elles disposent, à avoir le même niveau de ressources que certains salariés de la classe moyenne. Qu’en est-il aujourd’hui de la valeur du travail ? Isabelle Buot-Bouttier


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