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Commentaire de Pierre-Marie Tricaud

sur Le seul impôt équitable


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Pierre-Marie Tricaud Pierre-Marie Tricaud 29 janvier 2012 23:02

Voici une illustration de la taxation des capitaux dormants : Monsieur John John possède un champ qu’il laisse en friche. L’inspecteur des impôts vient lui dire que s’il y avait planté des oignons, il en aurait tiré des revenus, et qu’il va donc être taxé sur ces revenus qu’il a dédaignés. Monsieur John John lui répond : « ça ne vous regarde pas si j’estime que mon champ en friche me plaît mieux que plein d’oignons ; occupez-vous des vôtres et allez vous faire foutre avec tous les égalitaristes idéologues ! ». L’inspecteur des impôts lui fait observer que si tous les propriétaires fonciers raisonnaient comme lui, tout le monde crèverait de faim, que les propriétaires de fonds frappés par des projets d’utilité publique peuvent être expropriés, que ceux de monuments historiques ne peuvent les dégrader, bref que la propriété n’est pas un droit complètement inviolable et sacré. Monsieur John John répond alors « et si je vous dis que mon terrain ne vaut rien, et qu’il n’y pousserait pas un oignon ? » Dans ce cas, dit l’inspecteur, je ne peux rien vous demander aujourd’hui.

Mais voilà que quelques années plus tard, Monsieur John John veut vendre son champ. Il trouve un acheteur qu’il a réussi à convaincre que c’était le terrain le plus fertile du canton, et il en tire un bon prix. L’inspecteur des impôts revient donc voir Monsieur John John et lui dit : « si votre terrain est fertile aujourd’hui, il l’était il y a 3 ans ; vous pouviez donc y récolter des oignons, gagner de l’argent avec, payer vos impôts et conserver quand même un bon revenu ; vous me devez donc l’impôt sur ce que vous auriez pu gagner pendant cette période, multiplié par un taux d’actualisation ; je vous accorde le bénéfice du doute sur votre bonne foi, puisque n’ayant pas essayé vous ne saviez pas si votre champ était fertile ; vous n’aurez donc pas de pénalités. »


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