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Commentaire de Olivier

sur Nouveaux arguments en faveur de l'ontophylogenèse


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Olivier 16 février 2012 11:20

Merci pour cet article très intéressant.
Ces expériences sont tout simplement de l’hérédité des caractères acquis, au sens d’une incorporation directe de la configuration génétique nécessaire à l’espèce.
Jusqu’ici, avant le découverte de l’épigénétique et de la méthylation, pour réaliser une évolution il fallait, selon la théorie néo-darwinienne classique, attendre une mutation génétique à niveau de la séquence d’ADN, la sélection prenant ensuite le relais pour faire évoluer l’espèce si cette mutation était bénéfique.

Le principal problème dans cette conception est que cette mutation ne peut être due qu’au hasard (sous forme d’une anomalie génétique lors de la formation des cellules reproductrices), d’où des délais immenses nécessaires avant que la « bonne » mutation, celle en accord avec le besoin de l’espèce, ne survienne. La théorie néo-darwinienne n’a jamais pu régler ce problème.

 Dans la théorie lamarckienne, au contraire, l’hérédité incorpore directement les besoins physiologiques en fonction du vécu de l’espèce (d’où le qualificatif d’« hérédité des caractères acquis »). Cette théorie souffrait néanmoins de deux inconvénients majeurs :
- le premier est qu’on ne voyait pas de base génétique à cet incorporation directe ; or on sait maintenant que l’épigénétique et la méthylation permettent une modification de l’expression génétique sans modification mutationnelle de l’ ADN : il suffit d’accoler aux gènes de petits composés chimiques, les radicaux méthyle, pour modifier leur expression, ce que ces expériences confirment ;
- le second, et le plus redoutable, est que cette incorporation doit se faire en accord direct avec les besoins ; autrement dit, s’il fait froid, c’est la modification donnant (ou épaississant la fourrure) qui doit survenir, et non celle allongeant la queue ou donnant n’importe quel autre caractère. Plus besoin de sélectionner les mutants (et d’éliminer les autres), puisque les individus évoluent en bloc, en fonction des besoins. Mais cela revient à admettre une forme d’intelligence « automatique » inhérente aux processus naturels, et c’est ce qu’on constate dans le cas des Bisons qui se sont transformés exactement en accord avec le besoin (l’abaissement des températures).
Mais là on est dans les sujets qui fâchent...


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