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Commentaire de Brath-z

sur Bref j'ai voté Marine Le Pen...


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Brath-z Brath-z 2 mars 2012 16:06

Quand même une toute petite structure comme Solidarité & Progrès parvient à réunir 500 signatures, il y a de quoi s’interroger... sur l’efficacité de l’organisation interne du FN.
Le principe des 500 signatures est contestable, certes, mais tant qu’il demeure en place il faut faire avec. Sur 40 000 élus que compte la France, réunir 500 présentations n’est pas une tache insurmontable, loin de là.
Il n’y a que deux cas de figure : ou bien on a un réseau d’élus ou bien on n’en a pas.

Quatre partis seulement disposent d’un réseau d’élus : l’UMP, le PS, le PCF et le MoDem.
Les autres partis doivent donc disposer d’une équipe de collection des signatures absolument béton. Certes, certains partis bénéficient systématiquement d’une centaine de signatures issus des réseaux d’autres partis. C’est le cas par exemple des Verts (mais EELV ayant plus d’élus que les Verts, ils n’ont pas eu besoin des réseaux du PS pour obtenir 500 signatures), des partis d’extrême-gauche... et du FN. Car oui, le FN obtient au moins 100, voire 200, signatures depuis 1988 toujours grâce au « système » qu’il se plaît à vilipender.
C’est bien plus que pour n’importe quel autre parti. Et cela le dispense de faire des efforts d’organisation interne.

Le FN dispose en général d’entre 100 et 200 élus pouvant présenter une candidature à l’élection présidentielle. Cela fait donc entre 300 et 400 signatures à collecter auprès des élus. Or, depuis 1988, ses équipes parviennent au mieux à apporter 200, peut-être 250 signatures. C’est notoirement insuffisant. Le FN est un parti à l’organisation inefficace, ce depuis ses débuts.
Parce que, excusez-moi, mais quand on subit en moyenne une scission par an en quinze ans, du MNR au PdF en passant par la Ligue du Sud, les Jeunesses Nationalistes, etc., c’est clairement le signe qu’il y a un problème dans la gestion interne du parti. Quand en plus plus de trois ans après le départ de Carl Lang (qui dirigeait l’équipe chargée de la collecte des signatures) le FN n’a pas été fichu d’en monter une autre, il y a clairement du foutage de gueule, si vous me passez l’expression.

Et la Marine Le Pen réclame de pouvoir tout de même concourir sans que son parti n’a à s’organiser de manière à passer l’épreuve initiale qu’est la validation de candidature par le Conseil Constitutionnel. Autrement dit, elle réclame rien moins qu’un privilège par rapport aux autres partis. Comme ça, indument, sous le prétexte fallacieux que des enquêtes électorales la créditent d’un pourcentage conséquent des suffrages.

Elle se comporte comme une étudiante inscrite à un concours dont tout le monde ou presque s’accorderait à dire que, si elle passait l’oral, elle serait relativement brillante (obtenant, 14, 15, 16, peut-être 17 sur 20 !) mais qui n’a pas révisé pour l’écrit et tire prétexte de ce pronostic de sa performance à l’oral pour réclamer que ses voisins de table dont certains ont indéniablement bien plus de facilités que les autres lui filent les réponses.


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