Présidentielle et
temps de parole
dans les
médias :
un principe démocratique essentiel
Neuf patrons de télévisions et de radios privées et publiques
demandent au conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’en finir avec la
règle dite de « stricte égalité de temps de parole » des candidats à l’élection présidentielle.
Cette offensive vise de fait à consacrer la prépondérance des
« grands partis », la bipolarisation et à entériner la remise en cause
actuelle de la simple équité entre les candidats.
Ainsi, le rapport du CSA sur le temps d’antenne de chaque candidat entre le 1er janvier et le 10 février révèle des anomalies stupéfiantes. Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA) ainsi que leurs soutiens ont disposé, dans les médias publics, d’un temps d’antenne 70 fois inférieur à celui de Nicolas Sarkozy, 57 fois inférieur à celui de François Hollande. Les temps
de parole des différents candidats ne satisfont à aucune des
prescriptions du CSA. Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon ont bénéficié d’un temps d’antenne de 6 à 7 fois inférieur à celui de Nicolas Sarkozy.
Le SNJ-CGT exige de Radio France et de France télévisions, le service
public de l’audiovisuel se devant d’être exemplaire, le strict respect
des règles (perfectibles) d’équité et d’égalité de temps de parole pour tous les candidats au regard des critères de représentativité et d’activité définis par le CSA.
Montreuil, le 24 février 2012
SNJ-CGT