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Commentaire de crazycaze

sur Réponse ouverte de parents d'enfants autistes aux journalistes, philosophes et psychanalystes


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crazycaze 5 mars 2012 15:01

@ Labrune

Le déterminisme de Freud est évident, d’abord parce que sa conception de la personnalité divisée en trois instances psychiques, trouve son fondement dans le théories de l’embryogenèse de Haeckel et est fortement infuencée par les idées de Franz Brentano, dont il suivra les cours durant 3 ans. L’instance primordiale, le ça, est l’héritage biologique... donc, assimilable aux gènes dans une conception contemporaine déterministe de la transmission des caractères héréditaires. Le moi résulte de l’interaction entre le ça et l’environnement, donc entre des bases biologiques et le contexte socio-affectif immédiat de l’organisme. Le sur-moi, troisième instance, naît des interactions entre le moi et cet environnement : il est constitué des valeurs, des interdits, des principes moraux, de la famille, de la société, de la culture. D’où l’idée que les interactions initiales de l’individu avec son contexte immédiat déterminent de façon irrémédiable le développement psycho-affectif subséquent. Or, ces idées sont contradictoires aux avancées scientifiques actuelles qui accordent un rôle essentiel à la plasticité fonctionnelle et considère de plus en plus les concepts d’inné et d’acquis comme indéquats pour décrire les interactions précoces et complexes qui participent au développement d’un organisme.

Pour ce qui est des comportementalistes, ils diffèrent selon les conceptions théoriques sur lesquelles ils appuient leurs recherches ou l’interprétation des résultats de leurs études. Cependant, même ceux qui accordaient un rôle important aux gènes dans la compréhension du développement différentiel des individus commencent à reconnaître que ce rôle est beaucoup plus limité qu’ils ne le pensaient de prime abord. Dr en psychologie du développement, je suis spécialisé en éthologie (humain, primates), et me suis heurté de nombreuses fois à mes confrères chercheurs en psychologie pour lesquels l’humain n’est pas un animal, point. Pourtant, même Wallon, reconnaissait qu’entre l’intelligence de l’homme et celle de l’animal, il n’y pas une différence de nature, mais de degrés. 


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