Entièrement d’accord avec scual.
Quand on se permet d’écrire un article, il faudrait savoir de quoi on parle, et ne pas énoncer de grossières contre-vérités.
Ainsi (je cite) :
Ma première interrogation se porte sur le parcours du personnage :
cet ancien sénateur, membre du Parti socialiste pendant plus de 30 ans, a
défendu publiquement et ratifié le Traité de Maastricht. Il a ratifié
un traité préparant l’instauration de l’euro, et qui institutionnalise au niveau européen la privatisation de la monnaie :
ce qui revient à donner les pleins pouvoirs à la saignée des Etats au
profit des banques. Un traité que Philippe Seguin qualifiera de « 1789 à l’envers »,
dans l’une de ses formules profondes et ciselées. Ou comment un
candidat qui se dit social, populiste et populaire soutient la
contre-révolution européenne...
On ne peut comprendre aussi qu’une personne attachée aux acquis sociaux ait oeuvré au sein du gouvernement qui a aboli la séparation des activités bancaires et mis fin à l’échelle mobile des salaires,
qui indexait les rémunérations sur la hausse du coût de la vie : soit
le gouvernement « de gauche » sous l’égide de Mitterrand, Bérégovoy (qui
ne s’en remit pas) et Delors
Alors, un peu d’histoire pour rétablir les faits :
Après le référendum interne au Parti socialiste sur le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe et la victoire du oui, il enfreint les consignes de son parti et fait campagne aux côtés de Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) et José Bové (Confédération paysanne) lors de meetings communs pour un non de gauche.
La campagne du non amène l’éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l’aile gauche du Parti socialiste. Alors qu’Henri Emmanuelli crée un nouveau courant, Alternative socialiste, Jean-Luc Mélenchon créé de son côté Trait d’union. Il fonde dans le même temps l’association PRS (Pour la république sociale), en dehors et indépendamment du Parti socialiste, dans le but de formuler et de faire vivre une orientation clairement républicaine et antilibérale
dans la gauche française. PRS se prononce pour une force politique
nouvelle qui prenne en compte à la fois l’échec de ce qui fut le modèle
soviétique25 et l’impasse d’une social-démocratie européenne qui accompagne les « réformes » du néo-libéralisme26,27. Selon PRS, une autre voie est possible, c’est ce que traduirait l’émergence d’un parti comme Die Linke en Allemagne28.
En 2005, après la victoire du non dans le pays au référendum du 29 mai 2005,
il se présente lui-même comme le « trait d’union » au sein du Parti
socialiste et des partenaires de gauche, d’où le nom de son nouveau
courant.
Il défend l’idée selon laquelle le candidat socialiste pour l’élection présidentielle de 2007
doit être une personne qui a défendu le non au référendum sur la
Constitution européenne, car cette échéance coïnciderait selon lui avec
le calendrier européen pour une renégociation du traité constitutionnel
qui devrait s’appliquer à partir de 2009.
Et tout l’article est comme ça : fourmillant de mensonges, d’approximations, et de contre-vérités.
Ce n’est d’ailleurs pas un article, mais un petit billet de propagande, osant énoncer que le FN « ne serait pas d’extrême-droite » (sic and lol !)
Bref, quand on comprend d’où ça vient, plus qu’à passer la serpillière ...