Vous avez un présidentiable qui défend ce projet...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transaqua Le projet de 1992[modifier]
En 1992, la société d’ingénierie italienne Bonifica SpA formalisa le
projet au niveau des institutions internationales et des pays
intéressés. La brochure publiée s’intitulait « Transaqua : une idée pour
le Sahel » . C’était l’époque des grands projets de transfert d’eau.
Mais très vite l’intérêt par rapport aux problèmes de l’Afrique diminua,
ce qui empêcha le financement d’études plus poussées destinées à
vérifier la faisabilité du projet, lequel tomba en sommeil.
Détails[modifier]
Il s’agit de barrer les cours de plusieurs rivières importantes du nord-est de la République démocratique du Congo
(ex-Zaïre) au moyen de barrages de régulation, et de soustraire une
partie de leurs débits par un canal qui conduirait ces eaux vers la
ligne de partage des eaux, à environ 600 mètres d’altitude. Une fois
franchi ce seuil, les débits seraient acheminés, toujours par canal,
dans le lit du Chari, et finiraient par alimenter par simple gravité le
lac Tchad, ainsi que diverses surfaces irriguées (à équiper) dans les
zones sahéliennes des pays riverains du lac. La différence de niveau
entre les 600 mètres de la ligne de partage des eaux et les 280 m
d’altitude du lac permettrait d’installer des barrages avec usines
hydroélectriques. Enfin, l’ensemble constituerait une voie navigable
importante.
Le volume de prélèvement prévu serait de l’ordre de 100 milliards de
mètres cubes d’eau annuellement, c’est-à-dire plus ou moins 3.150 mètres
cubes par seconde, débit qui ne nuirait pas trop au régime du fleuve
Congo, puisqu’il ne s’agit que de quelque 8% de son volume d’écoulement.
Il s’agit cependant d’énormes quantités. Ce débit prélevé serait en
effet supérieur à la moitié du volume d’eau produit naturellement chaque
année en France métropolitaine3 (178,5 milliards de m³), ou égal à celui produit annuellement en Allemagne4
(107,5 milliards de m³), ou encore équivalent à deux fois le débit
annuel du Nil au Caire, et nettement supérieur à celui du Rhin dans son
cours inférieur.
Le canal serait suffisant pour irriguer six à sept millions
d’hectares - outre la stabilisation de la surface du lac Tchad -. Il
produirait quelque 30 à 35 milliards de kilowattheures par an.
Les travaux pourraient se réaliser par tranches successives, en commençant par les tributaires des bassins de l’Oubangui, de l’Aruwimi, du Lindi et du Lowa, tous affluents de droite du Congo dans le quart nord-est du Congo-Kinshasa et le sud de la Centrafrique.
La longueur totale du canal serait de plus ou moins 2.400 kilomètres.
État actuel du projet Transaqua[modifier]
Deux projets différents sont actuellement sur la table, tous deux prévoyant le transfert d’une partie des eaux de l’Oubangui par un canal de 1.350 kilomètres.
Il est à noter qu’avant tout il fallait convaincre la République démocratique du Congo et la République du Congo d’accepter le projet, le cours d’eau à détourner (l’Oubangui) prenant sa source en République démocratique du Congo
puis formant frontière avec la Centrafrique puis avec la République du
Congo. L’accord des deux pays est chose faite depuis 2005.
En mars 2008, le Nigéria, le Niger et le Tchad sont tombés d’accord
pour aller de l’avant et financer des études pour transférer une partie
des eaux de l’Oubangui 5,6.
L’étude de faisabilité nécessite des moyens importants et le Nigéria,
puissance pétrolière donc financière de la région, est prêt à y
affecter cinq millions de dollars. Les quatre autres pays membre de la CBLT (ou Commission du bassin du lac Tchad), à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Niger et le Tchad, apporteront ensemble un sixième million. Les études doivent débuter en 2009.