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Commentaire de bakerstreet

sur Le nazisme économique et social plane sur l'Europe, que fait Mélenchon ?


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bakerstreet bakerstreet 6 avril 2012 09:32

Plus tard, les historiens mirent en avant les conditions climatiques catastrophiques (sécheresse, faiblesse des récoltes) qui avaient précédé la grande révolution.
 Arguments qui en firent sourire bien d’autres :
 Les causes et les effets étaient déjà si nombreux, qu’on ne pouvait que se perdre en conjoncture sur ce qui pouvait arriver.

Si l’on avait admis que le vol d’un papillon aux acores pouvait déclencher un cyclone en mer de chine, que dire de ce gigantesque tsumani qui passa par dessus les remparts d’un réacteur, pour inonder une centrale nucléaire comme un vulgaire pot de chambre.

Peut-être la seule comparaison valable avec celle des années trente qui nous mena à la ruine et à la guerre, mais qu’à la ruine et à la guerre, c’est la persistance dans l’air du temps, d’un optimisme béat, qui s’opposait aux sévères mises en accusation de certains spécialistes, mais dont on atténuait la rigueur des propos en leur apportant des corrections saisonnières, joyeux euphémismes qui permet de passer du rouge au vert, sur l’indice des feux de circulation.

Donc on continuait comme naguère à construire des lignes Maginot, et à chanter « tout va très bien madame la marquise », considérant qu’on ne serait pas touché, personnellement s’entend, par la montée des eaux.
Car l’on avait construit sur la colline, et de plus on avait été assez malin pour s’acheter une solide paire de bottes en caoutchouc pour filer en suisse, sur les hauteurs, au cas où les choses tourneraient mal. D’ailleurs on n’avait déjà envoyé là bas déjà la majeure partie de son bon et bel argent.

On l’admettait sur le bout des lèvres : Il valait mieux faire partie de la classe moyenne par les temps qui courraient. Quid de cette classe moyenne ? Aussi multiforme que la belle profession d’agriculteur, qui comptait dans ses rangs le cueilleur de champignons de Sarlat, le ramasseur de châtaigne d’Ardèche, et le céréalier de la Beauce qui boursicotait sur son tracteur en même temps qu’il répand des pesticides ou des engrais.

Beaucoup de gens composant cette soi disant classe moyenne, dont la modestie ostentatoire atteignait son apogée à la moindre allusion à une augmentation des impôts directs « Ne pas léser les classes moyennes... » avaient ainsi l’opinion de leur portefeuille.
S’ils se disaient conscients « des enjeux à venir », ils considéraient que c’était les autres à qui il revenait de faire des efforts d’adaptation.
Ils voulaient bien parler des banlieues, des petites gens, mais ce n’était que quant on parlait du sort misérable des profs et de leurs salaire honteux qu’ils montaient vraiment au créneau, pour parler par exemple d’un fait précis.

Ils avaient acheté une nouvelle voiture hybride , pour faire un beau cadeau à la nature qui devait leur dire merci, mais auraient haussé les épaules si on leur avait fait remarquer que leur bilan carbone était catastrophique avec les trois séjours au bout du monde qu’ils venaient de s’offrir dans l’année.

Pour empêcher la révolution à venir, il aurait fallu renoncer à ces choses que beaucoup de « moyens » jugeaient indispensables à leur train de vie.
Et partager bien sûr. On avait dansé sur le mur de Berlin en le démolissant, tout en oubliant qu’en dehors de son aspect totalitaire, certaines idées et faits auraient pu être repris :
- Éducation gratuite et système de santé pour tous
- Chômage proscrit.
- Nivellement des salaires
- Déplacements contrôlés hors du territoire national ( pas question d’aller passer une semaine de vacances aux Galapagos.
- Pas d’obsolescence programmée des machines et des produits, du fait de l’absence d’un système de marché.

Donc, le Titanic, avec ses trois classes, continuait de naviguer à bonne allure, refusant de voir les icebergs qui d’ailleurs fondaient sur leur base, comme un glaçon dans un verre de whisky !
.
N’était ce pas la preuve que l’histoire ne se répète pas ?


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