Votre perspicacité
vous fait supposer que je n’ai pas tout lu, ce que je vous confirme évidemment.
Mais au lieu de dénigrer négativement,
soyez positif et proposez enfin les lectures qui appuieraient vos dires de
façon plus convaincante ; et surtout faites vos propositions aristo-monarchistes
de façon plus explicite (dans un article par exemple, puisque vous n’en n’avez encore
jamais produit ici après 2097 commentaires) plutôt que de vous arrêter à la
formule lapidaire du roi Saint-Louis rendant la justice sous un chêne.
Maintenant que vous copiez le texte d’un dictionnaire, vous admettez qu’une
volonté est collective lorsque plusieurs personnes veulent la même chose. La
volonté collective n’est rien d’autre. Si une personne a une volonté contraire
à une collectivité, on doit logiquement considérer soit elle ne fait pas partie
de cette collectivité, soit que cette collectivité n’a pas cette volonté
collective.
Laissez tomber vos délires sur la pensée magique franc-maçonne,
illuministe ou mesmérienne sur la volonté du peuple en période révolutionnaire.
La démocratie était définie telle que je l’ai mentionnée par Aristote et
Spinoza, donc bien avant ; et Montesquieu et Rousseau n’étaient pas non
plus dans ces groupes.
Une phrase qui affirme que « Le peuple vote. » n’affirme pas
que « tout le peuple vote. ». Il y a bien sûr des citoyens qui
vont à la pêche le jour où le peuple vote (ou peut voter). Vous confondez
encore la généralité et l’universalité, ainsi que la possibilité
et l’actualité (la possibilité réalisée).
Vous confondez aussi le peuple et la population. Lorsqu’on
dit que la France a une population de 67 millions de personnes, on ne dit pas
que le peuple français est de 67 millions de personnes : les nouveau-nés
ne sont pas encore des citoyens, c’est-à-dire des personnes ayant le droit de
vote, ou ayant une activité politique (manifestation par exemple).
Justement, je précise, là où vous voulez confondre.
J’ai l’impression soit que vous n’avez pas lu le début de mon article,
soit que vous faites semblant par mauvaise-foi.
En réalité, en pratique, Staline était un monarque, et le pouvoir politique
en URSS n’était pas au prolétariat.
Vous croyez qu’il y a eu et qu’il n’y aura toujours que des monarchies.
Vous vous trompez, car Sarkozy, Obama et Merkel (surtout elle car il y a aussi
un président en Allemagne) ne sont pas des monarques comme pouvait l’être
Staline, mais, outre les contre-pouvoirs constitutionnels, ils sont surtout à
la botte d’autres pouvoirs (crypto-ploutocrates qui rédigent les lois pour les
députés, ou agissent au niveau de l’Union Européenne, les États perdant leur
souveraineté ; aux États-Unis,
l’État profond bien décrit par Peter Dale Scott élimine tout président
ou candidat qui le menacerait).
Il n’y a jamais eu de dictature du prolétariat ni de démocratie réelles :
il est donc évident que le prolétariat n’ait rien dicté ni que le peule n’ait
jamais eu le pouvoir.
Autant, si c’est les plus riches qui décident de la politique, nous
sommes dans une ploutocratie ; autant, si ce sont les prolétaires
qui décident de la politique, nous serions dans ce que vous appelez une « prolocratie »
(il est facile d’imaginer la portée de votre connotation) ; autant, si c’est
le peuple qui vote pour les lois, et rédigés par des citoyens tirés au sort
pour peu de temps, nous serions dans une démocratie.